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Mashteuiatsh et Essipit signent une entente de gouvernance territoriale

Jean-François Desbiens
Le 27 octobre 2022 — Modifié à 15 h 55 min le 27 octobre 2022
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Après des années de discussions, les Premières Nations de Mashteuiatsh et d'Essipit ont conclu une entente qui délimite leur territoire respectif.

Les chefs Gilbert Dominique et Martin Dufour ont signé le document qui met un terme aux chevauchements qui subsistaient lors d’un point de presse ce jeudi à Saguenay.

L’accord cerne le territoire des deux Premières Nations Innus avec comme objectif de favoriser l'échange, la collaboration et l'utilisation respectueuse de Nitassinan, le territoire traditionnel des deux communautés.

Essipit et Mashteuiatsh souhaitent ainsi protéger et exercer leurs droits ancestraux. Ils s’engagent à collaborer pour gérer et utiliser le territoire et ses ressources.

En structurant leurs relations, les deux Premières Nations espèrent également renforcer leur pouvoir auprès des gouvernements, des instances régionales et des promoteurs.

Des règles et des modalités sont prévues pour les projets de développement, notamment concernant l’impact sur le territoire, l’élaboration de processus de négociation et l’établissement de règles de retombées lors de discussions avec des promoteurs.

Quant à la partie sud-ouest du territoire commun, qui est également revendiqué par la Nation huronne-wendat, il est prévu que les deux Premières Nations conviendront d'une entente.

D'autres ententes à venir

Pour le chef Gilbert Dominique, c’est l’aboutissement d’un travail important de concertation qui pave la voie à d’autres ententes.

« Il y avait auparavant des zones de cohabitation entre clans au sein de la Nation innue et avec d’autres Nations. On a clarifié tout ça. On va maintenant travailler ensemble pour la gouvernance, la gestion, l’occupation, l’utilisation du territoire et de ses ressources. »

De son côté, le chef Dufour s’est dit particulièrement fier de cet accord.

« Quand je suis arrivé à la chefferie à Essipit, c’était le premier dossier que j’avais mis dans ma valise de travail. Il fallait le régler et c’était important pour moi. Il y a un lien de confiance entre nos deux Premières Nations qui s’est établi durant les 10 dernières années. Il y a aussi beaucoup de respect. Ça a fait en sorte qu’on signe l’entente. »

 

 

 

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