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Bas niveau du lac Saint-Jean : Une situation appelée à se reproduire?

Janick Émond
Le 01 septembre 2021 — Modifié à 15 h 24 min le 01 septembre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

L’été très chaud et sec qui a sévi en 2021, avec ses impacts sur le niveau du lac Saint-Jean, est-il annonciateur de ce que nous réservent les changements climatiques pour l’avenir?

Selon les données compilées par Rio Tinto, l’été 2021 figure au quatrième rang des saisons estivales ayant connu le moins de ruissellement dans le bassin aval depuis 1953. Conséquence : la multinationale prévoyait que le lac pourrait descendre sous la barre des 13 pieds au début de septembre.

Président du conseil de gestion durable du lac Saint-Jean et préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard estime qu’il est un peu facile de sauter aux conclusions et de pointer Rio Tinto du doigt devant cette situation.

« C’est tellement sec qu’il n’y a pas de ruissellement. Même s’il pleut, l’eau ne ruisselle pas jusqu’au lac. Je pense que lancer la balle à Rio Tinto est un peu facile. Si on veut voir le verre à moitié plein, les efforts déployés par Rio Tinto ont quand même permis de sauver une partie de la saison, il faut le reconnaître. »

Ceci dit, Luc Simard affirme qu’il sera important de se pencher sur la question avec soin lors des prochaines discussions qui auront lieu avec l’entreprise. Les impacts économiques et sociaux d’une saison écourtée sont quand même importants, concède-t-il.

« Il y a tout de même de gros impacts du point de vue touristique à mettre fin à notre saison au mois d’août. Ça pourrait se reproduire dans l’avenir, ça, on le sait, et ça fera partie de nos discussions. »

Luc Simard ajoute cependant que les modèles qui visent à prédire les impacts des changements climatiques indiquent que la région devrait recevoir davantage de précipitations dans le futur. L’été 2021 était-il tout simplement hors normes? L’avenir nous le dira.

Rio Tinto

De son côté, Rio Tinto rapporte que la saison a commencé avec un printemps hâtif et l’une des crues les plus faibles des dernières années, soit environ 70% de la normale. L’importante sécheresse qui a cours depuis plusieurs semaines est venue empirer la situation.

« Même si nous ne contrôlons que 25% des apports en eau dans le lac Saint-Jean, Rio Tinto a déployé de multiples efforts, de manière proactive, afin d’atténuer la situation, en tenant compte de la sécurité du public, des intérêts des usagers du lac et de nos besoins énergétiques. Nous échangeons régulièrement avec Hydro-Québec et nous avons ajusté notre production d’électricité pour minimiser l’impact de la baisse du niveau du lac », a fait valoir un porte-parole de l’entreprise.

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