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Guy Larouche ne craint pas la critique des environnementalistes

Le 25 mars 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 25 mars 2015
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LAC SAINT-JEAN. Alors qu’un investisseur chinois aurait démontré de l’intérêt pour le projet d’embouteiller l’eau du lac Saint-Jean lancé l’année dernière par le maire de Roberval, Guy Larouche, ce dernier ne craint pas le ressac que pourrait causer l’idée de mettre une ressource locale entre les mains d’un promoteur étranger.

« Ce n’est pas pire qu’une compagnie qui embouteille l’eau souterraine ou l’eau des rivières. Certains voient cela plus gros que la réalité. On a une usine qui fonctionne à 35 % de sa capacité, tant qu’à avoir les équipements, pourquoi ne pas les rentabiliser? », lance le maire Larouche.

Ce dernier rappelle que le projet est à un stade très préliminaire et qu’il ne peut se concrétiser que sur le long terme. Il estime néanmoins qu’il s’agit d’une avenue porteuse. « Il faut trouver autre chose que toujours juste la forêt. Les gens devraient être fiers que la Chine s’intéresse à la qualité de notre eau », soutient-il.

Le maire de Roberval se dit conscient que si un tel projet devait aller de l’avant, il y aurait vraisemblablement de la contestation du côté des mouvements environnementaux. Il se dit toutefois prêt à faire face à la musique « Les environnementalistes se rebutent contre tout, alors il faut s’y attendre. S’ils mettaient autant d’énergie à trouver des alternatives de développement qu’à tout bloquer, on avancerait beaucoup plus rapidement », laisse tomber le premier magistrat de Roberval.

CREDD

Au Conseil régional de l’environnement et du développement durable du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CREDD), on précise ne pas avoir porté attention au projet du maire Larouche en date d’aujourd’hui. « Pour être honnête, on n’a pas suivi du tout ce dossier jusqu’à maintenant. On va attendre de voir ce qui va se passer, mais c’est certain que le CREDD va regarder ça en profondeur si le projet devait devenir sérieux », explique le directeur général du CREDD, Tommy Tremblay.

« Dans la région, l’eau municipale est d’excellente qualité, mais l’eau en bouteille a des impacts, notamment en ce qui regarde les matières résiduelles », poursuit Tommy Tremblay.

Quant au fait qu’un investisseur étranger pourrait être dans l’équation, le directeur général du CREDD se questionne à savoir si les retombées seraient aussi locales qu’on le voudrait.

—S.T.

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