Aux prises avec certaines difficultés d’ordre financières, le Club de Golf Saint-Prime-sur-le-lac-Saint-Jean n’est pas le seul club à être dans cette situation. Ce sport en général a déjà connu des jours meilleurs et on lui attribue encore parfois son étiquette de groupe sélect réservé à l’élite.
« Les dernières années nous ont amenés à considérer notre situation comme étant dangereuse. Mais c’est un contexte qui est assez commun dans le golf en général. Le golf est une activité en décroissance et la façon dont on le pratique change », souligne le président du Club de Golf de Saint-Prime, Denis Gill.
Celui-ci précise que quelques terrains ont été forcés de fermer récemment au Québec, preuve que les difficultés à gérer et entretenir les infrastructures nécessaires à la pratique de ce sport sont courantes. Pas plus loin qu’à Dolbeau-Mistassini, le club local a lui aussi connu sa part d’ennuis et a dû mettre en place un plan de relance en collaboration avec la Ville il y a de cela quelques années.
Pour Denis Gill, il faudra possiblement revoir les règles parfois strictes qui entourent le sport, entre autres en matière d’habillement, afin de le rendre plus accessible. « Ça va avec la démocratisation du golf. Il faut que l’on arrête avec les histoires d’être habillé comme un paon avec le col roulé. Je crois qu’il faut être plus ouvert et projeté une image différente si on veut démocratiser le sport », fait-il valoir.
Localement, Denis Gill rappelle d’ailleurs que l’image du Club de Golf de Saint-Prime a souffert à certains moments. « On avait cette réputation à Saint-Prime que des membres chialaient si les gens n’allaient pas assez vite sur le terrain. Il a fallu parler à nos membres, car c’est une mauvaise image qui s’est créée. C’est une question importante, il faut soigner notre image », soutient le président du club.
Malgré la décroissance qui frappe le sport, le Club de Saint-Prime obtient du succès avec ses classes d’été pour les jeunes. Le club mise en partie sur cette activité pour former une relève pour l’avenir. Autour d’une soixantaine de jeunes sont d’ailleurs attendus pour les classes qui auront lieu cet été. —
