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Le Presto de Roberval fermera ses portes en janvier

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
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Le magasin Presto de Roberval fermera ses portes à la mi-janvier. La nouvelle a pris par surprise la dizaine d'employés de ce magasin ayant pignon sur rue au 341, boulevard Marcotte, le 15 novembre dernier.

Dans un communiqué émis le lendemain, Provigo annonçait des fermetures touchant 19 supermarchés des bannières Maxi et Provigo dans l'ensemble de la province. De ce nombre figure le magasin Provigo de Dolbeau-Mistassini. Le 17 novembre, la Presse canadienne signalait que Loblaw fermera également 24 établissements de vente en gros. Le Presto de Roberval fait partie de ceux-là. «Après avoir analysé notamment le site et la position stratégique de chaque magasin dans le marché, Provigo inc. a pris la décision de fermer ces 19 magasins puisque leur volume d'affaires ne leur permet plus d'offrir de manière rentable toute la gamme de produits et services requis pour bien servir leur clientèle, a évoqué la directrice principale des Affaires corporatives chez Provigo, Josée Bédard. Ce changement se veut une décision d'affaires responsable à long terme pour le renforcement et le développement de l'ensemble du réseau.»

Le communiqué de Provigo indique que, malgré cette annonce, l'entreprise continue son plan de développement provincial. «L'entreprise mettra tout en œuvre afin de minimiser les impacts de cette annonce sur les employés concernés et leur apporter le soutien approprié», ajoute Mme Bédard.

Réactions

Au magasin Presto de Roberval, les employés sont sous le choc, à l'instar de la quarantaine d'employés oeuvrant au Provigo de Dolbeau. «Quand on l'a su, c'était la première fois que nous entendions parler d'une possibilité que le magasin ferme, a confié le président des employés du Presto de Roberval, Rémi Larouche, qui travaille à cet endroit depuis près de 31 ans. On nous dit que c'est la rentabilité qui est à l'origine de la fermeture. Les employés ne croient pas cet argument.»

Pour sa part, la CSN juge inacceptable l'annonce de cette fermeture. La présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jeannine Girard, soutient, dans un écrit acheminé aux médias, que «la situation financière de Loblaws, qui contrôle la bannière Provigo et Maxi, ne justifie aucunement une telle décision». Au Presto de Roberval, les 10 employés ont entre 2 et 32 ans d'ancienneté.

En guise d'argumentaire, Mme Girard fait allussion à l'annonce du géant canadien de l'alimentation d'avoir enregistré, à la fin du trimestre, un bénéfice net de 203 millions. «Ce n'est donc pas la situation financière précaire de l'entreprise qui justifie la mise à pied de 50 travailleurs de la région, mais plutôt la volonté d'augmenter de façon plus importante leurs bénéfices qui guide la direction de Loblaws.»

Jeannine Girard rappelle que la bannière Provigo a pris naissance dans la région. «Après avoir grandi et pris une grande part du marché québécois, cette entreprise a été vendue à la multinationale ontarienne. L'histoire se répète, livre-t-elle, se souvenant de l'entreprise régionale Lactel qui a vendu l'usine de transformation laitière de Chambord à la multinationale Agropur à la fin de l'année 2000. Cette dernière décidait, quelques mois après, de fermer une partie de l'entreprise, soit en juin 2001 et l'autre partie à la fin de 2002.»

Le président du syndicat des employés du supermarché Provigo de Dolbeau, Alain Juneau, a confié à Mme Girard que rien ne laissait présager une fermeture. Le personnel de cet endroit s'attendait plutôt à un agrandissement du magasin et à la conversion du Provigo en Maxi, comme ce fut le cas à Roberval.

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