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Des employés de garage passent de la CSD à la FTQ

Le 31 mai 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 31 mai 2016
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AUTORISATION. Les employés de garage qui avaient manifesté leur désir de changer d'accréditation syndicale voient leur souhait réalisé. C'est que le Tribunal administratif du travail a autorisé la demande déposée par les travailleurs, le 8 avril dernier.

Ainsi, Alma Toyota, Rocoto Toyota et LG Automobile de Roberval quittent la la Centrale des syndicats démocratiques  (CSD) et rejoignent la Fédération des travailleurs du Québec  (FTQ).

Quant à Léo Automobile, la reprise du vote est exigée par le Tribunal pour s'assurer que le changement d'accréditation est bien une volonté des employés.

« La demande d'un vote est pratique courante lorsque le minimum n'est pas atteint, soit 50% plus un. Dans notre cas, c'était égal dans le dépôt des cartes. Nous sommes confiants, par contre, que le vote sera positif », soutient Yves Imbeault, président du Syndicat des opérateurs et des employés de service du Québec de la FTQ.

À ce stade, 35 travailleurs sont touchés par ce changement d'accréditation. Toutefois, M. Imbeault n'exclut pas la possibilité que d'autres concessionnaires automobiles passent de la CSD à la FTQ dans les prochains mois, les prochaines années.

« Si d'autres garages veulent quitter la CSD, ils ont toujours la possibilité de se désaffilier de leur syndicat et nous les accueillerons, c'est certain. On est là pour représenter les travailleurs de tous les secteurs », ajoute M. Imbeault en confirmant que d'autres syndiqués qui travaillent dans les garages du Saguenay-Lac-Saint-Jean l'ont contacté pour prendre de l'information.

Et la dette dans tout cela?

En ce qui a trait au paiement de la dette laissée par le lock-out de 34 mois, les deux syndicats devront s'asseoir pour déterminer ce qui adviendra de la situation.

« Plusieurs rencontres et discussions auront lieu afin de déterminer de quelle façon on gère tout ça. On ne peut pas les laisser partir sans rien faire. C'est comme si on a une entrée mitoyenne. D'un commun accord avec le voisin, on fait mettre de l'asphalte et lorsque vient le temps de payer, on lui refile la totalité de la facture. Ça ne se fait juste pas », explique le président de la CSD, Gaétan Tremblay.

De son côté, Yves Imbeault de la FTQ affirme que ses nouveaux syndiqués sont honnêtes et qu'ils sont prêts à payer leur dette, mais pas celle de la CSD.

La FTQ souhaite, d'ailleurs, faire réintégrer les syndiqués qui n'ont pas été rappelés lorsque le conflit a pris fin.

Un geste volontaire

Joint au téléphone, Yves Imbeault a tenu à préciser que ce n'est pas son syndicat qui a fait pression sur les travailleurs pour que ceux-ci changent d'accréditation.

« Vous savez, on entend toute sorte de choses, mais ce sont les employés qui nous ont contactés pour prendre de l'information. Je les ai rencontrés et nous avons discuté. Au départ, nous pensions qu'il était impossible pour nous de faire quoi que ce soit. Toutefois, comme la convention n'était pas signée, nous avons pu déposer une requête en accréditation », indique-t-il.

La requête en question a été déposée deux heures avant le dépôt de la convention signée.

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