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Le métier méconnu de quincailler

Louis Potvin
Le 03 juillet 2020 — Modifié à 10 h 53 min le 03 juillet 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Elles sont dans le paysage depuis de nombreuses années. Les quincailleries, ces magasins généraux des temps modernes, sont gérées par des gens de passion. Portrait d’un métier peu connu; profession quincailler.

Jean Lepage est directeur de la succursale Ferlac de Saint-Félicien depuis 2011. Il a gravi les échelons au cours des années, passant de commis-vendeur à représentant- vendeur au département des matériaux et directeur adjoint de 2008 à 2011. Il est à l’emploi de l’entreprise depuis 35 ans. Il supervise 40 employés, gère un inventaire de 4 M$ pour des ventes de 8 M$.

« C’est un travail qui me passionne. Les gens ne se rendent pas vraiment compte de tout le savoir que l’on retrouve dans une quincaillerie. Il faut être bon dans tout, plomberie, électricité, matériaux. On accompagne nos clients dans leur projet de rénovation, il faut que nos conseils soient adéquats et appropriés. C’est très important », témoigne-t-il.

Pourtant, on a l’impression qu’on oublie l’apport économique que représentent les quincailleries dans le milieu.

Que ce soit Ferlac, propriété de la famille Fradet, ou les Rénomax de la famille Rousseau, ces entreprises appartiennent à des investisseurs locaux qui réinvestissent dans leur communauté.

« Oui ce sont des gens d’affaires. On peut avoir une opinion sur eux, mais je peux vous dire qu’ils ont à cœur l’économie de leur coin et investissent en ce sens. »

Jean Lepage est fier de son travail et n’a pas hésité à parler de ce métier d’homme à tout faire de quincailler. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

Savoir être

En plus de satisfaire le client et être mesure de répondre à des questions et problématiques diverses, Jean a une équipe à diriger. Il doit s’assurer qu’elle aura à coeur un service à la clientèle impeccable.

Comme un chef d’orchestre, il doit s’assurer que chaque département fonctionne adéquatement.

« C’est l’image de la quincaillerie.  Ici nous avons une convention collective, les employés sont syndiqués, alors ils sont traités avec équité. Je m’assure qu’ils soient bien et nous avons un programme de reconnaissance en soulignant une fois par semaine un bon coup de l’un de nos employés. On mise sur le savoir-être avant le savoir-faire. »

Il est clair que dans le contexte actuel, de trouver, et surtout de garder la main-d’oeuvre, n’est pas de tout repos.

À titre d’exemple, Ferlac dispose de plusieurs départements qui demandent des compétences fines, dont une boutique de sport et un centre jardin.

« Nous vendons des vélos et on peut en vendre plusieurs dans une année, ça me prend des employés qui connaissent ça pour assurer le service après-vente. C’est la même chose pour les conseils horticoles. »

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