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Une page d’histoire se tourne à La Doré – Le restaurant Barico démoli

Jean Tremblay
Le 27 septembre 2023 — Modifié à 13 h 34 min le 27 septembre 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

Âgé de 84 ans, André Aubé qui a possédé le Barico à La Doré pendant 55 années a assisté, le vendredi 8 septembre dernier, à la démolition du légendaire restaurant.

Depuis le 1er juin dernier, le Barico est devenu la propriété de Guy Pigeon, également propriétaire du Restaurant du Chef et du restaurant Le routier 167 à La Doré.

La vente de l'entreprise pour opérer les motels comprenait une clause qui stipulait que la bâtisse servant de restaurant n’avait plus aucune valeur. Non utilisée depuis une quinzaine d’années, elle était rendue désuète. Elle servait de réception pour les 18 motels situés à l’arrière du bâtiment.

« Le nouveau propriétaire ne voulait pas remettre le restaurant en opération. Il a donc décidé de le démolir », explique André Aubé.

La bâtisse où se trouvait le restaurant abritait également un bar et une salle de réception fermés depuis 20 ans.

Le propriétaire s’est remémoré les belles années de son commerce lors de sa rencontre avec l’Étoile du Lac. Plusieurs générations de clients se sont léché les babines en dégustant la spécialité du restaurant : le poulet frit.

Plusieurs constructions et rénovations

Peu de temps après avoir acquis le Barico, l’homme d’affaires a ajouté à l’arrière du restaurant des motels.

« En 1970, j’ai fait moi-même mon bois, sur mon lot, pour y construire la première section de motels de couleur brune avec des portes jaunes », raconte-t-il.

Dans les années 1980, il accorde un contrat à l’entrepreneur Marcel Vallée pour agrandir le restaurant et y construire une salle à manger. Durant cette période, il en profite pour ajouter une deuxième section de motels.

« Par la suite, j’ai déménagé à Saint-Méthode les motels bruns pour m’en servir comme remise et garage. Il a fallu les diviser en trois sections pour les transporter. »

En 1996, année du déluge au Saguenay–Lac-Saint-Jean, des motels flambants neufs se sont ajoutés. « J’ai déjà opéré jusqu’à 30 motels à l’arrière du restaurant. »

Salaire de 0,90$ de l’heure

En 1968, lorsqu’il a acheté l’entreprise de Bertrand Bérubé, le salaire horaire n’était que de 0,90 $ de l’heure.

« J’ai conservé tous les livres de paie des 55 années où j’ai opéré le commerce. Il ne m’en manque pas un seul », dit-il, sourire aux lèvres, en montrant celui de 1968 écrit à la main.

André Aubé ne sait pas en quelle année le fameux restaurant a été construit.

Fermeture du restaurant

Fermé depuis 15 ans, l’ex-propriétaire rappelle qu’au cours des 10 dernières années où le restaurant était ouvert, on ne servait que les petits déjeuners aux clients.

« Il était difficile de trouver du personnel pour quelques heures de travail. C’est donc moi qui étais en poste. À la fermeture du restaurant, mon épouse prenait le relais pour la location des motels. »

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