NeoVet est une entreprise qui utilise le web dans le but d’offrir aux détenteurs d’animaux de compagnie de partout au Québec un meilleur accès aux soins vétérinaires. Elle est la première clinique virtuelle au Québec et est active depuis maintenant huit mois.
Notamment depuis la pandémie, les gens ont adopté bon nombre d’animaux de compagnie, créant ainsi un débalancement important entre le nombre d’animaux et la quantité de vétérinaires disponibles pour assurer leurs soins, explique la vétérinaire et co-fondatrice de Neovet, Florence Deschênes.
Sa clientèle ne cesse de croître depuis la création du projet en septembre 2024.
« On a une croissance exponentielle, Plus les gens entendent parler de nous, plus nous avons de l’affluence au niveau des rendez-vous. J’ai même dû arrêter de travailler complètement en clinique pour l’été afin que l’on puisse offrir davantage de plages horaires à notre clientèle », dit-elle.
Neovet est basé à Montréal et reçoit des demandes venant de partout dans la province, mais particulièrement des régions. Certaines proviennent du Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord, de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick.
« J’ai même eu un client cette semaine qui était situé à 4 h au nord de Sept-Îles. C’est vraiment difficile pour eux d’avoir accès à un vétérinaire et c’est pour ça qu’on est là. Plutôt que d’aller sur Internet lire des informations douteuses ou erronées, ça nous permet de répondre à leurs questions et faire de l’éducation », ajoute Dre. Deschênes.
Le fonctionnement
En plus de répondre aux besoins des régions éloignées, l’objectif de Neovet est d’offrir une alternative pour traiter les urgences mineures, non vitales, et ainsi désengorger les cliniques vétérinaires. Avant la rencontre en personne, l’équipe de Neovet demande aux gens d’envoyer photos, vidéos et informations nécessaires sur leur animal avec leurs inquiétudes.
« Tout ce qui est visible de l’extérieur peut-être bien traité, si l’animal ne se sent pas bien et qu’on ne voit pas pourquoi, évidemment que ça va prendre un examen en présentiel. »
L’entreprise traite plusieurs espèces. Elle s’occupe des chiens, des chats et des animaux exotiques. Après la rencontre, le vétérinaire assigné est capable de prescrire au client une médication en clinique vétérinaire ou en pharmacie. Il peut également leur donner un rendez-vous dans l’une des cliniques partenaires pour passer des tests diagnostiques si nécessaire.
Joindre ses forces
Dre. Deschênes tient à mentionner qu’ils ne veulent pas faire de concurrence avec les entreprises existantes. Ils souhaitent offrir une nouvelle façon d’approcher la médecine vétérinaire avec le meilleur service possible.
« Tous les vétérinaires font du mieux qu’ils peuvent, mais ils ne peuvent pas se dédoubler. Ils manquent de temps. Nous ne sommes pas là pour remplacer les vétérinaires en présentiel, mais bien pour travailler en collaboration avec eux, et ça se passe très bien. »
Un futur optimiste
À cause de la forte demande. Neovet a récemment engagé une quatrième vétérinaire. Si le projet continue de prendre de l’expansion, Florence Deschênes et son co-fondateur, Luis-Manuel Vacaflor, souhaiteraient pouvoir accroître la variété d’espèces qu’ils peuvent traiter et étendre leur territoire de couverture aux autres provinces.