Faits divers

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Accident mortel sur St-Paul: Début de l’enquête préliminaire d’Yves Martin

Le 16 mai 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 16 mai 2016
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JUSTICE. L’enquête préliminaire d’Yves Martin, accusé de conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort de trois personnes dans le rang Saint-Paul le 1er août 2015, s’est amorcée hier au palais de justice de Chicoutimi.

Au début de l’enquête, Me Marie-Josée Hamelin-Gagnon de la Couronne a déposé le rapport d’investigation du coroner Michel Miron qui conclut que Mathieu Perron et Vanessa Tremblay Viger, cette dernière enceinte de neuf semaines, sont morts d’une façon violente. Leur fils âgé de 4 ans, Patrick est mort deux jours plus tard à la suite de ses blessures.

Le premier témoin à comparaître a été le policier de Saguenay, Carl Simard, le premier à arriver sur les lieux de l’accident, à 20 h 50. Il a affirmé qu’il avait perçu des odeurs d’alcool quand il a parlé avec Yves Martin. Celui-ci a demandé au policier s’il avait tué des gens, avant de dire que c’était de sa faute et qu’il était dans la « marde ».

«Le plus important de ce témoignage, c’est qu’il est le premier à arriver sur les lieux. Il remarque que mon client répond bien aux questions, ne chancelle pas et qu’il semble avoir toutes ses capacités. Quand on a un tel accident, il est vrai que l’on soit dans la « marde » et inquiet, comme l’a déclaré mon client. Ça ne veut pas dire s’il est responsable ou pas », de faire remarquer l’avocat de Martin, Me Jean-Marc Fradette.

Reconstitution

En après-midi, ce fut au tour de l’expert en reconstitution d’accident de la police de Saguenay, Pierre Girard, de témoigner.

« Il s’agit d’un témoin clé parce que le lien causal est le nerf de la guerre. C’est lui qui détermine le responsable, le pourquoi et à quel moment le véhicule de mon client a dévié de sa route. Il faut comprendre que ça demeure une théorie, de l’interprétation, car il n’y a pas d’élément physique pour lui donner raison. Dans le passé, il y avait des traces de freinage qui faisaient la différence, mais aujourd’hui, avec les freins ABS, il n’y a plus cela », précise Me Fradette.

L’avocat de la défense mentionne que cette enquête préliminaire permet de vérifier et tester la preuve pour la suite des événements, à savoir si l’on continue au procès advenant que l’on note des failles dans celle-ci ou si l’on négocie avec la couronne avec un plaidoyer de culpabilité.

« Il est beaucoup trop tôt pour avoir une idée au moment où l’on se parle. La couronne m’a remis les derniers éléments de preuve seulement aujourd’hui.

Le témoignage de Pierre Girard et son contre-interrogatoire se poursuivront aujourd’hui. Après une pause mercredi, les procédures reprendront jeudi avec le témoignage d’un chimiste-toxicologue suivi de témoins civils.

Rappel

Rappelons que lors de la seconde enquête sur la remise en liberté de l’accusé, en avril, l’avocate de la Couronne a indiqué que des experts ont évalué le taux le taux d’alcoolémie de l’accusé à 221 milligrammes d’alcool par 100 millilitres au moment de l’accident. De plus, selon les expertises effectuées à partir des coussins gonflables de la camionnette, Yves Martin roulait à 127 kilomètres à l’heure cinq secondes avant la collision.

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