JUSTICE. Mathieu Gagnon est condamné à une peine de 30 mois de prison pour leurres informatiques, rétribution pour des faveurs sexuelles et bris d’engagement.
Dans le prononcé de la détermination de la peine, le juge Jean Lortie de la Cour du Québec a surtout tenu compte des facteurs aggravants de l’accusé qui aurait, notamment, contacté trois jeunes filles d’âge mineur sur un site Internet de gardiennage alors qu’il n’a pas d’enfants. Il souhaitait plutôt obtenir des faveurs sexuelles en échange d’argent.
De plus, l’homme de 33 ans a des antécédents en semblable matière remontant à mars 2015. Lorsqu’il a repris sa liberté, il s’est fait prendre au piège alors qu’il a tenté le même stratagème avec une fille de 13 ans inventée par les policiers.
« Il n’a pas tiré de leçons de son passage à la cour. Le nombre de victimes, le fait que ça se soit passé sur une longue période (plus d’un an), les bris d’engagement, et qu’il s’agit d’un crime contre des personnes vulnérables (enfant mineur) sont des facteurs aggravants », a soutenu le juge Lortie.
La peine totale sera de 23 mois, étant donné qu’il faut soustraire la détention préventive de sept mois. Gagnon, qui souhaite se rendre au centre de détention de Percé qui abrite des délinquants sexuels, sera soumis à plusieurs ordonnances à sa sortie de prison. Il ne devra pas se trouver dans des parcs ni avoir des contacts avec des mineurs pendant cinq ans. Il sera aussi inscrit au registre des délinquants sexuels à perpétuité.
« Le juge a retenu plusieurs facteurs aggravants. C’est une personne qui était déjà accusée de leurre informatique et qui a récidivé et qui en plus a brisé ses conditions de remise en liberté. Pour nous, une peine de 30 mois est appropriée », souligne Me Nicole Ouellet du ministère public.
Pour sa part, l’avocat de la défense, Me Louis Belliard, avoue qu’il prévoyait une peine de deux ans pour son client.
« Le fait que M. Gagnon n’a pas d’antécédent à son âge dénote qu’il n’a pas une personnalité peu respectueuse des lois. Il n’a pas non plus d’historique de délinquance.»