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21 nouvelles frayères pour l’éperlan dans le lac Saint-Jean

Serge Tremblay
Le 28 février 2023 — Modifié à 14 h 30 min le 28 février 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La Corporation L’activité Pêche Lac-Saint-Jean (CLAP) poursuit ses efforts pour favoriser le maintien des populations d’éperlans dans le plan d’eau, et par extension, celles de la ouananiche. Vingt-et-une nouvelles frayères viennent d’être ajoutées, un projet de 558 000 $.

Il s’agit en fait de la seconde phase d’un projet qui avait été amorcé en 2017 avec l’aménagement de 25 frayères. La CLAP souhaitait concrétiser ses travaux en 2022, mais avait été forcée de reporter en raison du niveau d’eau inhabituellement élevé.

L’ajout de nouvelles frayères vient tripler la superficie aménagée en 2017, ce qui devrait permettre d’améliorer substantiellement les succès de reproduction de l’éperlan. Le même site a été utilisé, soit un secteur sablonneux situé à environ 3 km au large de l’embouchure des rivières Mistassini et Ticouapé, un endroit autrefois connu comme l’Île aux Pins.

« On ne comprend pas vraiment pourquoi c’est là que l’éperlan fraie, car les conditions ne sont pas vraiment bonnes. Le sol est sablonneux, ce qui fait que l’œuf, qui est gros comme une tête d’épingle, adhère à des grains de sable. Il se retrouve ensuite balayé par le courant de la Mistassini, ce qui entraîne une rupture du pédoncule ou de la membrane de l’œuf », explique le biologiste Marc Archer, directeur général de la CLAP.

Quelque 420 voyages de camions ont été nécessaires afin de transporter la pierre pour créer ces frayères. (Photo courtoisie - CLAP)

Des résultats

En aménageant des superficies avec des pierres de bonne dimension, on offre un site avec de bien meilleures conditions pour la préservation des œufs. Et la première phase du projet a déjà prouvé son efficacité pour la reproduction de l’éperlan.

« Sur trois ans, en moyenne, on a obtenu trois fois plus de reproduction qu’auparavant pour l’éperlan. Ça nous a menés en 2020 à une saison record pour la ouananiche. On pense qu’une saison de ouananiche comme celle de l’année dernière constituera le nouveau creux de vague dans le cycle. »

Si les populations de ouananiche augmentent, la pêche devra cependant être au rendez-vous, souligne Marc Archer.

« Si on se retrouve avec un surplus de ouananiche, ce sera l’occasion d’élargir nos opportunités de pêche. On pourrait, par exemple, ouvrir la pêche à la ouananiche en hiver », laisse-t-il entendre.

Un chantier peu commun

C’est à un chantier peu commun que l’entrepreneur, Excavations G. Larouche, a eu droit avec ce contrat. Un chemin d’accès a été aménagé sur les glaces du Lac-Saint-Jean afin de rejoindre le site, offrant un paysage qui revêt une petite touche de l’arctique.

Autour de 6 300 tonnes de pierres ont été utilisées, ce qui représente 420 voyages de camions. Les plus grandes frayères sont d’une dimension d’environ 80 par 100 pieds et atteignent une épaisseur de 0,5 à 1 mètre.

 

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