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Des citoyens très inquiets

Jean Tremblay
Le 10 septembre 2022 — Modifié à 09 h 56 min le 10 septembre 2022
Par Jean Tremblay - Journaliste

Exaspérés et sans recours possible, des propriétaires de condominiums situés dans le centre-ville de Roberval n’en peuvent plus de vivre près d’une résidence qu’ils considèrent comme un « nid à feu ». Leur sentiment de sécurité est encore plus ébranlé depuis l’incendie de la bibliothèque et l’augmentation des cas d’itinérance.

Une maison attenante au condominium est dans un piteux état. De plus, la propriétaire, selon toutes les personnes rencontrées, vivrait avec le syndrome de Diogène. Elle accumule les objets dans la résidence de deux étages.

« Vers 23 heures, elle sort de sa maison et ramasse des boîtes de carton. Le soir, on n’a pas le choix, il faut barrer nos conteneurs. Son sous-sol et le rez-de-chaussée sont tellement pleins qu’elle doit résider au 2e étage », affirme Gérard Larouche, copropriétaire avec sa conjointe, Sonia Tremblay, des Immeubles Vintage, voisins de la maison.

Le couple a même décidé de ne plus résider dans son condominium tant et aussi longtemps que la locataire de cette maison ne sera pas évincée de ces lieux.

« Depuis les deux derniers incendies qui se sont produits dans le secteur, je ne dors plus et je dois prendre des pilules pour dormir. On demeure à l’hôtel et au chalet. Le taux d’insécurité a augmenté considérablement. Ici, c’est rendu le Bronx de Roberval », ajoute Gérard Larouche.

Propriétaires inquiets

Denis Lévesque et sa conjointe Gemma Dumais ont décidé, malgré la proximité d’un récent incendie, de demeurer dans leur condominium.

« Chez nous, il n’y a rien à réparer. Fort heureusement, tout a été épargné », mentionne-t-il.

Par contre, il avoue vivre beaucoup d’inquiétude en rapport avec la propriétaire de la maison voisine.

« Si cette maison brule, c’est instantané, nous, on meurt. La Ville ne fait rien. Qu’est-ce que vous attendez ? Est-ce qu’on va devoir bruler avant que la Ville agisse ? On ne peut même pas utiliser le stationnement à côté de cette maison. Régulièrement, il y a des morceaux de bardeaux qui arrachent et tombent sur nos voitures », ajoute le propriétaire, inquiet.

La Ville confirme être intervenue

Serge Bergeron, maire de Roberval, confirme que la Ville est intervenue pour inspecter les lieux et même sortir le grand nombre de chats qui s’y trouvaient.

« Depuis les trois dernières années, la Ville s’est rendue sur les lieux à plusieurs reprises, entre autres, avec le service d’urbanisme et les pompiers pour vérifier le niveau de dangerosité de cette maison. Nous, on a fait des interventions, mais on est à la limite de ce qu’on peut faire. La dame ramasse beaucoup de choses. C’est certain que si le feu prenait, étant proche des condominiums, ce serait problématique. »

Il invite les gens à continuer à adresser des plaintes si nécessaire.

« Quand une plainte de dangerosité est portée à notre attention, on s’en occupe. Par contre, la dame est chez elle et elle est propriétaire. On a une limite quant aux interventions qu’on peut faire. Il faut respecter ses droits », ajoute-t-il, en confirmant qu’il n’est pas question que la ville se porte acquéreur de cette résidence pour la démolir.

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