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Enseignants non légalement qualifiés : une réalité en hausse

Serge Tremblay
Le 02 septembre 2022 — Modifié à 08 h 53 min le 02 septembre 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

De plus en plus d’enseignants non légalement qualifiés sont appelés à entrer dans les classes du Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets. La bonne nouvelle : plusieurs d’entre eux envisagent d’aller chercher la qualification requise après avoir goûté à cette profession.

« Il y a très peu de ressources qualifiées de disponibles, ce qui nous amène à nous tourner vers des ressources non légalement qualifiées, plus particulièrement dans les postes en enseignement. C’est vrai autant au primaire qu’au secondaire », mentionne Nadia Tremblay, directrice des ressources humaines au Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets.

Ces personnes détiennent généralement un baccalauréat dans une discipline connexe à un type d’enseignement, mais ne détiennent pas le certificat d’enseignement légalement exigé par le ministère de l’Éducation.

« Il nous faut faire une demande de tolérance auprès du ministère, ce qui nous permet d’offrir à ces personnes les mêmes conditions de travail qu’à un enseignant régulier », précise à son tour Audrey Piquette, directrice adjointe aux ressources humaines.

Ces nouveaux enseignants ont toutefois un bon défi devant eux. Gérer une classe sans avoir de formation ou d’expérience représente une bonne bouchée à avaler, sans compter la nécessité d’avoir la bonne approche sur le plan de la pédagogie.

« On travaille pour bien accueillir nos enseignants non légalement qualifiés. On les accompagne et on a quelques formations pour les aider pour la gestion de classe, la pédagogie, le suivi des apprentissages, etc. En cours d’année, il y a aussi un programme de mentorat avec d’autres enseignants. »

Celle-ci ajoute en outre que la qualité de l’enseignement n’est pas compromise par cette nouvelle réalité.

Le goût de l’enseignement

Si l’enseignement n’est certainement pas un métier facile, il peut être extrêmement gratifiant. La preuve, 90% des enseignants non légalement qualifiés manifestent la volonté d’entreprendre la formation nécessaire pour se qualifier légalement ou encore d’aller chercher des formations d’appoint comme le certificat en accompagnement au primaire ou au secondaire.

« Plusieurs se sont découvert une passion en goûtant à l’enseignement. De notre côté, on tente de prendre soin de nos gens, d’autant plus que la pandémie a été vraiment très difficile pour les enseignants. Il faut le dire, notre monde a été vraiment très professionnel dans un contexte pas évident ces deux dernières années. »

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