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La francisation va bien au-delà de l’apprentissage d’une langue

Denis Hudon
Le 30 novembre 2022 — Modifié à 20 h 36 min le 30 novembre 2022
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Luc Beaulieu est enseignant en francisation au Centre d’éducation des adultes de Dolbeau-Mistassini. En l’espace de quelques mois seulement, il note chez les immigrants de grands pas franchis dans l’apprentissage de la langue de Félix Leclerc.

« Le secret, c’est de créer des liens avec les nouveaux arrivants. On doit se mettre dans leur peau. Au bout de cinq ou six mois en classe de francisation, on voit déjà d’immenses progrès chez nos élèves immigrants. Il y a tout un monde », dit l’enseignant d’expérience qui est revenu dans la région après un long exil dans la capitale fédérale.

Comme l’inscrit doit concilier son horaire au travail avec ses heures libres, le moment d’entrée au programme de francisation est variable.

Cinq enseignants, dont quatre à temps complet, dispensent la formation dans l’ensemble des quatre Centres d’éducation des adultes du comté Roberval.

« Ces immigrants ont fait le choix d’apprendre la langue pour mieux s’intégrer à leur nouvel environnement. Ils sont très réceptifs et très intéressés. Il ne faut pas oublier qu’ils ont ici un emploi et doivent faire de gros sacrifices pour concilier le travail et l’apprentissage d’une nouvelle langue. On adapte l’enseignement à chacun, selon son rythme et sa capacité d’apprentissage du français », poursuit l’enseignant qui a repris du service.

Pas une fin en soi

L’objectif du cours de francisation est d’apprendre aux nouveaux arrivants à communiquer dans des situations de la vie quotidienne, à maîtriser la langue orale de même que la lecture et l’écriture du français.

La formation en francisation va bien au-delà de l’apprentissage d’une langue. L’immigrant se familiarise avec les valeurs, les attitudes et les comportements dans divers milieux de la vie québécoise.

Comprendre les codes culturels, politiques et économiques du Québec font partie aussi de l’apprentissage pour une meilleure intégration à la communauté d’accueil.

« On en est encore au tout début en francisation et on travaille en partenariat et en complémentarité avec Portes ouvertes sur le Lac, le Service en entreprises du Pays-des-Bleuets, Service Québec, etc. Tout est à bâtir. Le cours en francisation n’est pas une fin en soi, mais ça ouvre des portes à l’immigrant qui veut aller encore plus loin dans son désir d’apprendre pour mieux s’intégrer », dit Sébastien Gaudreault, directeur du Centre des adultes du Pays-des-Bleuets.

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