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Lectures de données météo faussées dans le haut du Lac

Jean Tremblay
Le 05 septembre 2022 — Modifié à 10 h 21 min le 05 septembre 2022
Par Jean Tremblay - Journaliste

Jimmy Desbiens de Météo Chicoutimi a bien hâte que le nouveau radar météo du mont Apica prenne le relais de celui du lac Castor. L’état de vétusté des installations rend difficile la lecture des phénomènes météo dans le haut du Lac.

« On a toujours l’impression en consultant les imageries radar du côté de Roberval qu’il y a davantage de précipitations qu’à Saint-Félicien et à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. Le problème que l’on vit régulièrement, c’est que le radar que l’on utilise est très vieux. On y retrouve à l’intérieur plusieurs magnétrons défectueux », explique Jimmy Desbiens, qui anime quotidiennement son site web Météo Chicoutimi.

Selon lui, c’est ce qui explique que l’imagerie radar démontre parfois qu’il n’y a pas de précipitation à 50 kilomètres de circonférence de Roberval, alors que, dans la réalité, il en va tout autrement.

« Le problème avec les magnétrons défectueux faits en sorte qu’on a, dans le secteur avoisinant de Roberval, de faux échos radar. Selon les applications qui traitent les images, certaines accentuent les faux échos et d’autres les suppriment », précise-t-il.

Mont Apica

C’est en 2021 qu’Environnement et Changement climatique Canada annonçait la construction de ce nouveau radar. Celui-ci fait partie d’un projet de modernisation qui vise à remplacer, d’ici 2024, l’ensemble des structures désuètes de prévisions météorologiques.

Jimmy Desbiens pense que le nouveau radar sera opérationnel en septembre ou octobre prochain.

« Ça va augmenter considérablement la qualité des observations météo. Il va couvrir un plus large territoire et permettra d’obtenir plus de données que celui du lac Castor. De plus, le nouveau radar va régler le problème de faux échos. »

Bonne et mauvaise précision

L’état du radar météo du lac Castor permet, toujours selon lui, d’obtenir une précision optimale de Saguenay jusqu’à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

« À partir de Chambord, je perds 50% en qualité d’observation de données. Autre chose : la portée du radar du lac Castor est de 120 kilomètres. Avec le nouveau radar, on passe à 240 kilomètres. On va obtenir des données sur un territoire qui se rend près de Chibougamau, ce qui n’est pas le cas présentement », conclut Jimmy Desbiens.

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