Actualités

Temps de lecture : 1 min 59 s

Plusieurs défis à révéler pour le milieu des affaires

Yohann Harvey Simard
Le 01 février 2023 — Modifié à 12 h 59 min le 01 février 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La semaine dernière à Alma, les représentants des cinq Chambres de commerce du Saguenay-Lac-Saint ont profité du passage du président des Fédération des chambres de commerce du Québec, Charles Millard, pour discuter des différents enjeux avec lesquels devra composer le milieu des affaires de la région.

Les discussions ont d’abord permis de mettre en relief certains défis qui affectent plus spécifiquement le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il a notamment été question de la relève entrepreneuriale, laquelle fait défaut à plusieurs entreprises de la région.

« Le manque de relève entrepreneuriale vient scléroser nos entreprises parce que nos chefs sont un peu plus âgés que dans le reste du Québec, voire que dans le reste du Canada », affirme Sandra Rossignol, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord.

Or, selon elle, l’absence de relève peut influencer les opérations d’une entreprise de plusieurs façons.

« Quand on n’a pas de relève, on investit moins dans la transition numérique, dans l’automatisation. On est peut-être un peu moins sensible aux luttes aux changements climatiques aussi. »

Charles Millard suggère que c’est notamment au gouvernement qu’il incombe de mettre place des conditions plus propices à la relève.

« Il y a des mesures fiscales que le gouvernement pourrait adopter pour s’assurer qu’on peut faire une transition plus fluide et plus économiquement intéressante pour les propriétaires d’entreprises. »

Pénurie de main-d’œuvre et automatisation

Si la région possède certaines particularités, elle n’échappe pas non plus aux défis qui s’imposent à l’échelle provinciale, à commencer par la pénurie de main-d’œuvre.

Pour se sortir de cette impasse, Charles Millard estime qu’avant même l’immigration, l’automatisation est la meilleure solution qui s’offre actuellement aux entreprises.

Pour sa part, le directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie de Normandin, Daniel Paré, indique que « certaines entreprises craignent d’aller de l’avant avec l’automatisation par manque de formation ou d’informations ».

À ce titre, Charles Millard laisse entendre qu’il y a parfois « une méconnaissance des programmes gouvernementaux. Il existe beaucoup de crédits d’impôt pour des investissements dans des appareils qui visent l’innovation. Les chambres de commerce ont un rôle à jouer pour les faire connaître. »

Taux d’intérêt

Par ailleurs, alors que le coût des emprunts a explosé en moins d’un an avec une huitième hausse consécutive du taux directeur la semaine dernière, l’heure n’est pas nécessairement aux investissements.

En effet, Charles Millard affirme que plusieurs entreprises se voient contraintes de repousser leurs dépenses d’investissement, notamment en matière de transition numérique.

Le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Dolbeau-Mistassini, Guillaume Ratté, ajoute que « la hausse des taux d’intérêt peut faire mal au secteur forestier parce que les entrepreneurs forestiers doivent souvent acheter des équipements qui coûtent extrêmement chers et qui sont amortis sur peu d’années ».

Certains secteurs, comme la restauration, ressentent les incidences de l’inflation de façon plus prononcée.

« Quand tout coûte plus cher et qu’on n’a pas nécessairement plus d’argent qui rentre, on coupe sur quoi? On coupe sur le discrétionnaire : les restaurants, les loisirs, les voyages. »

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES