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Serge Furie Coulombe a parcouru 5 000 000 de kilomètres

Jean Tremblay
Le 11 février 2023 — Modifié à 07 h 41 min le 11 février 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

À 72 ans, Serge Furie Coulombe est loin de prendre sa retraite. Encore aujourd’hui, il effectue en moyenne, peu importe les conditions routières, quatre voyages de 800 kilomètres chacun chaque semaine. En 50 années de carrière, il a conduit à ce jour environ 5 000 000 kilomètres, dont une grande partie sur des chemins forestiers.

Très jeune, il aide son père dans l’entreprise familiale à La Doré et par la suite à Saint-Félicien.

« Mon père (Pierre-Eugène Coulombe) aurait aimé que je continue avec lui d’opérer l’épicerie dont il était le propriétaire et par la suite le dépanneur BoCoin qui avait pignon sur rue au coin du Rang Double et de la route régionale à Saint-Félicien. Pour lui faire plaisir, j’ai suivi mon cours de boucher et j’ai travaillé dans ce domaine, mais ce n’était pas ce que je désirais faire », avoue Furie Coulombe.

Une passion innée

Sa passion débute chez Harmel Tremblay, un de ses oncles qui demeurait à Dolbeau. À 11 ans, il accompagnait, chaque fois qu’on l’invitait, son cousin qui conduisait un camion. À partir de l’automne, même stratagème : il attend les invitations pour accompagner des chauffeurs de camion.

« À cette époque, Jean-Paul Darveau effectuait des transports pour l’usine de bois de sciage à Saint-Thomas-Didyme. Je m’assoyais dehors au Rossignolet à La Doré où les chauffeurs arrêtaient pour prendre un café ou une liqueur. Chaque fois qu’on m’invitait pour embarquer avec l’un d’eux, j’acceptais sans hésitation. »

Il réalise son rêve

Le 20 mars 1973, à l’âge de 22 ans, celui qui rêvait depuis son jeune âge de conduire un camion réalise ce qu’il voulait faire.

C’est Louis-Marie Demers, copropriétaire de Chibougamau Lumber, dont l’usine était située au « 54 » sur la route menant à Chibougamau, qui accepte de lui montrer, pour la première fois, comment conduire un camion.

« Je sortais du bois de la forêt pour vider mon chargement à l’usine de sciage du « 54 ». Depuis ce temps, je n’ai jamais cessé de conduire des camions », ajoute-t-il.

Pourquoi Furie?

Connu comme « Barabbas dans la Passion », on nomme Serge Coulombe, la plupart du temps, par son surnom. Quand on lui demande d’où provient Furie, il explique : « Un jour, en 1978, au millage 44 au début du Parc de Chibougamau, j’ai dépassé Réal Rivard de Saint-Félicien qui conduisait son camion. Les appareils de communication CB venaient d’arriver sur le marché. Il a pris son micro et a lancé : tu viens de me dépasser comme Furie. »

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