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Deux prestigieux prix pour Martin Bureau

Louis Potvin
Le 10 juillet 2020 — Modifié à 10 h 16 min le 10 juillet 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

L’artiste multidisciplinaire originaire de Saint-Félicien, Martin Bureau, a remporté deux prestigieux prix récemment pour son projet nommé Les murs du désordre.

Le concept composé d’une série de courts documentaires portant sur des murs qui séparent des pays comme celui entre les États-Unis et le Mexique, celui entre Israël et la Palestine et à Belfast a remporté le prix du meilleur documentaire au festival Die Seriale de Giessen en Allemagne et celui de documentaire-capsule et websérie de l'année au Numix 2020 (Prix d'excellence des contenus numériques du Québec 2020).

Aux États-Unis, Donald Trump a fait de ce mur un enjeu pour son élection.(Photo – courtoisie Martin Bureau)

« C’est un projet qui me tient à cœur et je suis très heureux d’avoir eu cette reconnaissance, surtout pour toute l’équipe qui a contribué au projet. Aussi, il y a de grosses boites de production qui étaient en lice et de voir une production de plus petite envergure remporter un prix démontre que notre travail est utile et apprécié », commente Martin Bureau, qui vit à Québec depuis plusieurs années.

Travail de longue haleine

C’est en 2013 que ce projet a débuté avec un premier documentaire tourné en Palestine. Fasciné par les brèches que causait ce mur, sa réflexion l’a poussé à développer ce projet interdisciplinaire mélangeant documentaire, installation vidéo, peinture, démarche journalistique et géopolitique.

Celui qui est connu pour illustrer les pochettes des albums de Fred Fortin s’est rendu par la suite en Irlande et aux États-Unis.

« Je tenais à faire des films courts et punchés et qui font comprendre le sujet et la fracture qui existe entre ces pays. Aussi, de démontrer toute l’inutilité de ces murs. Également, les textes des collaborateurs permettent de mieux saisir les raisons géopolitiques liées à leur présence. »

Comme sa passion première est la peinture, il ne pouvait négliger de réaliser quelques tableaux qui représentent de façon plus métaphorique le sujet traité.

Martin Bureau est fier que son travail soit récompensé. (Photo crédit: Élias Djemil)

Prochaine étape

Celui qui peut vivre de son art se dit privilégié de pouvoir sillonner le monde pour montrer certains travers de notre société et amener les gens à réfléchir.

« Je crois que c’est ce qui fait la force de Les murs du désordre : c’est le mariage des images, de la musique et de l’information. Ça se complète et renforce le message. »

Le cerveau toujours en ébullition, Martin attend de pouvoir voyager à l’étranger pour réaliser son projet financé par l’Office national du film (ONF) qui porte sur les débordements de notre civilisation.

« La pandémie a retardé le filmage que j’avais prévu. On va le faire plus tard. Je vais me rendre en Europe et aux États-Unis pour filmer des symboles des excédents créés par l’homme, dont un cimetière d’avion. Il s’agira d’un enchainement de symboles du genre. »

Le projet devrait lui prendre 4 ans à concrétiser. Il ne sait pas encore ce que donnera le produit final.

Pour voir le projet : www.lesmursdudesordre.com

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