Bibiane Courtois n’arrête jamais. Même à 77 ans et après une carrière de plus de 30 ans en santé, elle continue son engagement auprès de sa communauté pour aider son prochain, comme elle l’a fait toute sa vie. Autant elle donne, autant elle reçoit.
Celle qui demeure depuis 25 ans à Roberval, sur le bord de son Pekuakami tant aimé, poursuit sa mission dans sa lutte pour une vie meilleure auprès d’autrui. Bibiane Courtois est toujours en action, siégeant au sein du conseil d’administration de la maison du Havre du Lac-Saint-Jean. Elle est aussi membre du comité des usagers de l’hôpital de Roberval, etc.
« J’ai toujours vu mes proches, des femmes, s’occuper des enfants, aider autour d’elles. Je suis née dans cet environnement. Chez moi, c’est naturel. Il y avait toujours de l’entraide ».
Pour la suite des choses, Bibiane Courtois veut prendre plus le temps de vivre, être plus présente auprès de ses huit petits-enfants.
« J’essaie de ralentir un peu mes activités. Il faut laisser la place à des plus jeunes », lance-t-elle.
Ce qui ne signifie pas ne plus rien faire, bien au contraire.
« J’apprends encore. Je m’inscris de temps en temps à des cours à l’université, dans divers domaines, j’apprends la langue de mes ancêtres. La vie, c’est un apprentissage ».
Artiste elle-même, elle se remet tranquillement à la sculpture, qu’elle avait délaissée avec ses nombreux engagements au fils des années.
Un peu de temps pour soi
« J’ai plein d’autres projets. Je vais pouvoir jouer davantage au curling, au golf. Je m’entraîne au gymnase de deux à trois fois par semaine. Je me tiens en forme le plus possible », poursuit Bibiane Courtois.
Mariée depuis 1969, elle a longtemps habité à Alma avant de s’installer à Roberval.
« Je ne suis jamais revenue m’établir à Mashteuiatsh, c’est comme ça. La vie m’a portée tantôt ici, tantôt là-bas, tantôt ailleurs, tout simplement ».
Parcours remarquable
Le parcours de Bibiane Courtois est remarquable. Elle est élue présidente de Femmes autochtones du Québec en 1983 et contribue quelques années plus tard à l’abolition des dispositions discriminatoires de la Loi sur les Indiens concernant le droit à l’inscription au registre des femmes autochtones ayant perdu leur statut d’Indien par mariage et à la reconnaissance du statut de leurs enfants.
En mars 2023, elle reçoit le Prix Égalité Thérèse-Casgrain dans la catégorie Hommage, à l’Assemblée nationale, candidature présentée par le Récif 02.
Bibiane Courtois est aussi la première femme autochtone nommée à la Commission des droits de la personne et au Conseil du statut de la femme du Québec.
Elle ne s’ennuie jamais! Et ce n’est pas aujourd’hui que ça va s’arrêter.