Dimanche, 28 avril 2024

Culture

Temps de lecture : 1 min 52 s

Gerry, toujours vivant : un film à voir… même si on connaît la fin!

Le 15 juin 2011 — Modifié à 00 h 00 min le 15 juin 2011
Par daniel migneault

Habituellement, lorsqu’on va au cinéma, il n’y a rien que l’on déteste plus que de se faire raconter la fin avant d’avoir visionner un film. Pour « Gerry, toujours vivant », je vais faire une exception : Gerry meurt à la fin! Ceci étant dit, est-ce que cela vaut quand même la peine d’aller voir cette œuvre cinématographique? Certainement.

Le film nous fait revivre les faits marquants de la vie de Gerry Boulet, de ses débuts avec le groupe yéyé Les gants blancs à sa carrière solo en passant bien sûr par l’époque Offenbach.

Gerry Boulet est un véritable pilier de la musique au Québec. On peut même se demander pourquoi avoir attendu 20 ans après sa mort pour raconter sa vie au grand écran. Est-ce que l’intérêt pourrait s’être estompé?

Je ne crois pas. Il y a bien des gens qui ont vécu cette époque et qui seront heureux de se replonger dans ce passé riche. J’espère aussi que la nouvelle génération sera au rendez-vous. Car avouons-le, en comparaison avec aujourd’hui, la musique était bien meilleure dans ce temps-là. Depuis que j’ai vu le film, je ne suis plus capable de m’enlever les chansons d’Offenbach de la tête!

Le jeu des acteurs est très bon. Mario St-Amand, qui personnifie Gerry, est à la hauteur des attentes. Parfois, la ressemblance est tellement frappante qu’on en oublie que Gerry Boulet nous a quittés il y a maintenant près de 21 ans. Mario St-Amand est bien entouré par une brochette d’acteurs de qualité, même si, pour la plupart, leur rôle est plus effacé. C’est Gerry la vedette.

Il y a aussi un souci du détail intéressant. Les paquets de cigarettes, les bouteilles de bière, les voitures nous replongent littéralement dans ce passé effervescent du Québec des années 70 et 80.

Côté scénario, il y a tout de même quelques moments creux. Je pense ici au séjour en France du groupe Offenbach qui occupe de longues minutes du film et qui tire en longueur. On aborde à peine l’impact qu’a eu cet événement sur leur carrière.

Il y a aussi la période Offenbach des années 80 à laquelle on ne laisse que bien peu d’espace. C’est pourtant à ce moment que le groupe a connu ses plus grands succès.

Je suis bien conscient qu’il a fallu faire des choix pour monter un scénario pour un film de deux heures. Il faut aussi garder en tête que c’est aussi un film sur Gerry, et non sur Offenbach. Somme toute, l’équipe de production a réussi à nous faire revivre Gerry Boulet et les moments marquants de sa vie. Cela nous donne le goût d’en apprendre encore plus sur lui et sur sa musique.

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