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À 97 ans il se rend à bord de son VTT cueillir à la main des bleuets

Jean Tremblay
Le 12 août 2022 — Modifié à 08 h 54 min le 12 août 2022
Par Jean Tremblay - Journaliste

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Raphaël Simard ne fait pas son âge. Alerte et vif d’esprit, il part chaque matin à bord de son VTT pour se rendre sur la bleuetière de la famille Simard et y cueillir à la main des bleuets. En prime, au printemps, il conduit le tracteur pour faucher les champs de bleuets et l’automne, il manie sa scie à chaîne pour couper le bois de poêle.

Son secret : boire chaque matin un verre d’eau « bouillie » et un verre de vin le soir. Mais surtout, occuper son temps. Dans son cas, aucun mal de dos, pas de canne et en très bonne santé il passe, en avant-midi, quelques heures à la bleuetière familiale, située dans le rang St-Eusèbe à Saint-Félicien.

« Le soir, avant de se coucher, il mangeait une « bean ». Il disait que c’était bon pour la digestion », ajoute à son tour son fils, Yoland.

Quatre générations bientôt une cinquième

C’est la 4e génération de Simard qui cueille des bleuets sur la terre familiale. Israël (Ti-Zeb, fils d’Eusèbe Simard) l’a opérée. Son fils Jean-Philippe a pris la relève jusqu’à ce que Raphaël reprenne le collier.

« Depuis quelques années, c’est mon fils Yoland qui en est propriétaire et bientôt un de ses enfants prendra le relais », explique le nonagénaire qui a eu neuf enfants, sept filles et deux garçons.

Cette année, il pense ne pas cueillir durant toute la période de la récolte qui se termine habituellement en septembre.

« L’an passé je l’ai fait, mais je ne suis pas certain que ce sera possible. Lorsque je cueille des bleuets, je prends des pauses. Cette année, il y en a beaucoup, mais on dirait que je commence à vieillir », explique-t-il en ricanant.

Tracteur et scie à chaîne

Au printemps, lorsqu’arrive le temps de faucher les parcelles de terrain de bleuetière, il conduit le tracteur, rien de moins. Finalement, croyez-le ou non, l’automne il aide son fils Yoland pour le bois de poêle.

« Le plus dur, c’est de lui demander d’arrêter. Habituellement, après une dizaine de cordes, il dit qu’il commence à être fatigué », raconte-t-il.

Raphaël Simard a passé une partie de sa vie à exploiter une ferme agricole et durant l’hiver, il occupait son temps à travailler dans des cuisines de chantiers forestiers.

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