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Intervenir au cœur de l’apocalypse

Louis Potvin
Le 14 février 2020 — Modifié à 14 h 04 min le 14 février 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Deux pompiers de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) de Roberval combattent actuellement les feux de forêt en Australie. Une expérience enrichissante qu’ils ne sont pas près d’oublier.

C’est notamment le cas de Frédéric André, qui revient d’un séjour de 38 jours.

« Je vais me souvenir toute ma vie de la journée du 31 décembre alors que le feu a fait une avancée spectaculaire. C’était tout simplement apocalyptique! Un brasier de cette ampleur c’est comme d’essayer d’arrêter une inondation, tu protèges ce qui peut être évité », raconte le chef des opérations de la base de Roberval.

Frédéric André n’a pas combattu les feux comme tels. Il était plutôt à la planification afin d’élaborer des stratégies pour tenter de circonscrire les flammes.

Frédéric André va se souvenir toute sa vie de l’ampleur des incendies de forêt en Australie. (Photo – courtoisie)

« J’étais à la base de commandement, mais je devais aussi me rendre sur le terrain pour évaluer les endroits pour mieux circonscrire le brasier. Les conditions étaient très difficiles en raison de la température et la grande sécheresse. »

Chaleur

Lors de certaines journées, le mercure affichait 45 degrés Celcius avec un taux d’humidité de 8% et des vents à 70 km/h. Des conditions explosives pour alimenter les feux.

D’ailleurs, celui sur lequel travaillait Frédéric André sévissait sur 500 000 hectares. Le seul d’une telle ampleur enregistrée au Québec se trouvait au Nord-du-Québec et couvrait 625 000 hectares.

« La différence, c’est qu’en Australie on se retrouve en zone habitée. Nos interventions ont permis de sauver 10 000 maisons, mais il y a eu tout de même 290 maisons détruites et 500 bâtiments endommagés.  L’ampleur était incroyable! »

Comme il n’y a pas beaucoup de points d’eau en Australie, le service ne possède pas d’avion-citerne comme les CL 215. Les autorités utilisent des avions et des hélicoptères qui doivent être remplis aux bases de commandement.

Nouvelle cohorte

Pour ce qui est de ceux actuellement en Australie, la pompière Claudia Sheehy est sur place depuis plusieurs jours et reviendra au milieu du mois.

Un nouveau contingent de 20 sapeurs a pris le départ la semaine dernière en direction de de l’État de Victoria, dont un pompier de Roberval.

« Nos sapeurs doivent recevoir une formation particulière, car la végétation est différente d’ici et ils peuvent rencontrer des serpents et des araignées. De plus, ils doivent être bilingues afin de bien comprendre les directives qui leur sont données », précise la responsable des communications, Josée Poitras.

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