Le conseil municipal de Saint-Félicien a décidé de cesser les démarches pour qu’une microproduction de cannabis médicinal dans un secteur de villégiature voie le jour.

C’est que plus de la moitié des citoyens (76 signatures sur une possibilité de 130) a manifesté son désaccord pour que le zonage soit modifié pour permettre la concrétisation du projet. Il s'agit des personnes vivant sur le Chemin Vallée à proximité du projet. Il y a eu 59 autres signataires mais provenant des zones contiguës au projet, principalement dans le Chemin de la Pointe.

« Le nombre indiquait une tendance forte qui démontrait qu’il n’y avait pas une acceptabilité sociale du projet. Notre démarche était égale, mais la décision finale est politique », a justifié le maire Luc Gibbons.

En effet, la Ville aurait pu aller plus loin et réaliser un référendum, comme la Loi le permet. Par contre, les élus ont préféré ne pas y avoir recours.

Promoteurs décus

Du côté des promoteurs, on est très déçu de la tournure des événements. Dans des courriels expédiés, Michel Gagnon juge que les autorités ont erré durant les démarches. Il avance même que des personnes auraient signé sous la contrainte.  « Selon certains témoignages, bon nombre de ces signatures ont été obtenues grâce à du harcèlement, de l'intimidation et des menaces de la part de ces quelques opposants, ce qui les rend invalides », lit-on.

Par souci de transparence un référendum aurait dû être demandé, estime Michel Gagnon.

Dans ces circonstances, le promoteur demande un dédommagement de 175 000 $ pour les frais encourus. De plus, une plainte a été formulée au directeur général des élections.

Selon Michel Gagnon, le projet peut difficilement se faire ailleurs que sur le terrain de la résidence familiale.