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« On vit une explosion faramineuse des coûts pour acquérir des terres agricoles » - Christian Taillon

Jean Tremblay
Le 07 mai 2022 — Modifié à 09 h 22 min le 07 mai 2022
Par Jean Tremblay - Journaliste

En agriculture, transformation et agrandissement se traduisent souvent par des investissements à coup de millions de dollars. Et depuis le début de la pandémie, l’augmentation du coût d’acquisition des terres agricoles ajoute de la pression à cette industrie.

« Dans notre secteur d’activité, on remarque plus facilement les travaux de construction ou de rénovation des bâtiments. Il ne faut pas oublier que parfois, nous devons acquérir des terres supplémentaires dont le prix grimpe sans arrêt », affirme Christian Taillon, de la ferme Taillon & Fils à Saint-Prime.

Ce qui explique, en partie, le désistement de nombreux joueurs qui ont lâché au cours des dernières années dans cette industrie où les investissements requis peuvent décourager.

Un domaine où la relève fait souvent la différence.

« C’est agréable de voir qu’il y a des entreprises qui persistent et qui ne cessent d’investir. Lorsqu’on a la chance de bénéficier d’une relève intéressée, on peut voir l’avenir avec plus d’optimisme », explique Christian Taillon.

« Dans le cas contraire, les propriétaires vendent leurs quotas et continuent, pendant un certain temps, à cultiver leurs terres. »

Nouvelles exigences

Une autre tendance ajoute un défi supplémentaire aux agriculteurs, les exigences des consommateurs et des gouvernements rendent de plus en plus complexe le travail des producteurs.

« Nous ne sommes pas contre les nouvelles normes de bien-être animal. Dans l’agriculture bio, cette forme d’exploitation est déjà en place. La production laitière avec des animaux attachés tire à sa fin. »

Un bie- être pour les animaux qui nécessitent des investissements majeurs pour ceux qui persévèrent dans ce secteur d’activité.

« Dans ce cas, il faut complètement refaire le poste de traite avec des robots de traite ou des systèmes en carrousel. Ça implique des investissements majeurs. C’est ce que nous avons fait en 2015 lorsqu’on a investi 2 M$ dans la ferme laitière. Souvent, des entrepreneurs qui doivent investir plusieurs millions de dollars débarquent », affirme Christian Taillon.

 

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