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Saga judiciaire à Saint-Prime : « On se fait regarder comme des bandits »

Janick Émond
Le 24 novembre 2021 — Modifié à 14 h 56 min le 24 novembre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Éric Clairvoyant, porte-parole de l’Association Domaine Martel Saint-Prime s’interroge sur les motifs qui ont mené les élus  de la municipalité à retirer l’aide financière accordée pour l’entretien du chemin.

« J’ai vraiment de la misère à comprendre ce qui se passe avec cette administration. On va arrêter de jouer au chat et à la souris. De façon cavalière, ils nous ont enlevé une subvention de 2 700$ qu’on obtenait depuis 2001 pour l’entretien des chemins. D’autres domaines ont jusqu’à 30 000$ pour leurs chemins.  Nous n’avons aucune explication de la municipalité. On se fait regarder comme des bandits», déplore-t-il.

Le conseil municipal de Saint-Prime a révoqué le 16 août dernier l’admissibilité de l’Association Domaine Martel Saint-Prime au Programme de compensation financière pour l’entretien des chemins privés et des chemins publics non entretenus par la Municipalité.

Dans le procès-verbal, on peut y lire que « des représentations récurrentes formulées à la Municipalité, par des membres et des administrateurs de cette association et/ou par des propriétaires desservis par le chemin du Domaine-Martel font en sorte que la Municipalité a des motifs raisonnables de se questionner sur la légitimité de cette association, de ses décisions ou de ses actions. »

Dossier judiciarisé

Depuis ce temps, le porte-parole a essayé en vain de faire valoir son point de vue.

« Malgré des démarches de la part de l'Association de clarifier cette situation, le conseil municipal a décidé de maintenir sa décision, toujours sans aucune tentative de discussion. »

En conséquence, le dossier a été transmis le 9 septembre 2021 à une firme d'avocats de Roberval pour entamer des démarches et procédures contre la municipalité.

Question de principe

Même s’il avoue qu’une saga judiciaire risque de coûter beaucoup plus cher que le montant de la subvention annuelle en cause, Éric Clairvoyant désire en faire une question d’équité.

Il pense également que les trois propriétaires saisonniers du Domaine Martel travaillent contre l’Association.

« Nous n’avons pas de preuve, mais on pense qu’ils ont fait des représentations auprès du conseil pour qu’on perde la subvention. C’est aberrant. Sans subvention ça va leur coûter plus cher d’entretenir les chemins. »

De son côté, la nouvelle mairesse de Saint-Prime Marie-Noël Bhérer a préféré ne pas commenter ce dossier parce qu’il est judiciarisé. Le conseil a d’ailleurs reporté le point qui était à l’ordre du jour de la séance publique du 15 novembre.

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