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Sentiments de colère et d’espoir pour le chef Chef Gilbert Dominique

Jean Tremblay
Le 05 août 2022 — Modifié à 07 h 23 min le 05 août 2022
Par Jean Tremblay - Journaliste

Le Chef des Pekuakamiulnuatsh Takuhikan a vécu plusieurs émotions lors de la visite du pape François au Canada. Il considère que les déclarations du Saint-Père sont louables, mais il espère que des actions concrètes soient initiées par l’église.

« Lors des premières déclarations du pape à Edmonton, je ressentais des sentiments partagés. J’ai eu de la colère lorsque l’église a reconfirmé qu’elle fut partie prenante de la stratégie d’assimilation des peuples autochtones. »

« Ça m’a bouleversé même si on en était conscient. De l’entendre de la bouche même du pape c’est quelque chose », commente Gilbert Dominique.

S’en est suivi un sentiment d’espoir de la part du Chef.

« Il y a de l’espoir de guérison pour nos parents, nos grands-parents et tous ceux qui ont passé au travers de la période des pensionnats autochtones. Les excuses et les demandes de pardon du pape sont sincères. Pour moi il s’agit d’un bon point de départ. »

Un peu plus loin

Il se réjouit également de la visite du pape qui s’est déplacé, entre autres, en territoire autochtone, mais il ajoute un bémol.

« J’estime que l’église peut aller plus loin en s’engageant dans un processus de réconciliation formel avec des objectifs à convenir avec les Premières Nations. On doit établir un réseau de dialogue permanent. »

Il soutient qu’il serait intéressant d’établir une entente officielle entre l’église et les Premières Nations afin que les prochaines étapes engendrent des actions concrètes à différents niveaux.

« On va souhaiter que cette visite soit suivie d’engagements clairs sur des actions et des interventions précises. Le processus de guérison des victimes doit passer par ce processus », conclut le chef Gilbert Dominique.

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