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Soins palliatifs : Lynda Savard a trouvé des soins qui font du bien

Le 01 mars 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 01 mars 2017
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MALADIE. Le 28 novembre dernier semblait être une journée comme les autres pour Lynda Savard, jusqu’au moment où elle a reçu un appel téléphonique de son pneumologue qui lui annonçait que la maladie avait pris une longueur d’avance. Une nouvelle extrêmement difficile à avaler, mais également un réveil sur la manière dont Lynda souhaite vivre les jours restants.

Lynda Savard a un cancer métastasique. Elle a opté pour les soins palliatifs afin de maintenir sa qualité de vie. Par contre, elle remarque que les gens en général ont une fausse représentation de cette aide médicale qui met en évidence l’humain et non la maladie.

« La journée que mon médecin m’a appris la nouvelle, j’ai pleuré et crié pendant deux jours. On m’apprend que je n’ai plus de retour en arrière. Aujourd’hui, je n'ai aucune colère, ni de ressentiment envers tout le processus de ce fléau dévastateur. J’ai fait le choix de vivre un jour à la fois, et de les vivre chez moi. Nous avons adapté ce que nous pouvions adapter dans la maison. J’ai l’aide du CLSC, de l’hôpital et du Havre du Lac. J’ai réfléchi à toutes les options afin d’avoir une belle qualité de vie », souligne-t-elle.

Lynda Savard en avait assez d’entendre les gens dire que le Havre du Lac est une place pour mourir. 

« J’ai déjà passé une semaine au Havre du Lac afin d’avoir un moment de répit. J’ai été très heureuse. Le Havre, c’est une place de fin de vie, mais ce n’est pas un lieu où nous entrons en disant je viens mourir. Il nous offre une qualité de vie propre à nous. Je me suis sentie soignée à part entière. Il nous passe un vague à l’âme au beau milieu de la nuit, nous savons que l’infirmière sera présente pour nous écouter. La maladie n’est pas un tabou à cet endroit », affirme Mme Savard.

Un établissement de la sorte est un besoin pour une communauté aux dires de Lynda Savard. Par contre, le financement est toujours incertain.

« J’ai l’impression que le gouvernement n’a pas les priorités à la bonne place. Qu’est-ce qui est mieux? Une infirmière pour 20 patients ou bien une infirmière pour quatre? Qu’est-ce que vous souhaiteriez comme aide quand vous ne savez pas combien de temps il vous reste à vivre, mais que vous voulez vivre ces jours de manière digne? On ne veut pas donner toute la place à la maladie, elle en prend déjà beaucoup. On est des humains avant tout avec des idées, des émotions et des opinions. Ce traitement basé sur l’humain est tellement positif et bénéfique qu’il est beaucoup plus facile pour nous d’accepter notre condition. »

Bien installée dans sa maison, Lynda Savard bénéficie de la visite d’une infirmière sur une base hebdomadaire ou sur demande. Une visite grandement appréciée, car c’est l’une d’entre elles qui avait conseillé à Lynda d’aller prendre un temps de répit au Havre du Lac.

« C’est important de voir nos options devant une telle annonce. Je suis certaine qu’au plus profond de chacun, nous souhaitons une place adéquate pour vivre nos derniers jours. Un lieu qui s’adapte à notre condition, mais également à notre personnalité. J’en ai fait ma cause et je tiens vraiment à démystifier les soins palliatifs. Il ne faut pas en avoir peur, c’est la manière la plus douce et la plus naturelle de vivre avant de partir », explique Lynda Savard.

Supporter le Havre

Dans l’optique d’apporter une aide financière au Havre pour les soins reçus, Lynda Savard et son conjoint, l’artiste peintre Paul-René Duchesne, offriront une toile par année à la maison du Havre du Lac qui pourra en disposer dans le cadre d’une campagne de financement.

« C’est notre manière de redonner à cette maison qui nous apporte tant de bien. On ne peut pas faire autrement. Nous avons besoin du Havre du Lac », affirme Mme Savard.

 

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