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Un caméraman robervalois sur les plateaux de guerre en Ukraine

Jean Tremblay
Le 10 mars 2023 — Modifié à 09 h 37 min le 10 mars 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

Le caméraman de Noovo, Sébastien Boivin, qui est né et qui a vécu une partie de sa vie à Roberval, s’est rendu en Ukraine pour y réaliser une série de reportages. Du 14 au 27 février, il en a produit six avec l’aide du journaliste Louis-Philippe Bourdeau.

Mais avant de se rendre en terrain de guerre, Sébastien Boivin a roulé sa bosse pour plusieurs entreprises de communication avant de rejoindre l’équipe de Noovo.

« J’ai quitté Roberval pour suivre une formation en production télévisuelle à Ottawa. Par la suite, j’ai réalisé mes stages à TQS à Montréal. En même temps je travaillais pour Radio-Canada. Puisque rien d’intéressant ne s’offrait à moi, j’ai transféré chez RNC Média à Val-D’Or qui gérait, dans le temps, les stations de télévision de TVA, Radio-Canada et V (disparue de l’écran en 2020) », explique Sébastien Boivin, âgé de 42 ans.

« Finalement je me suis retrouvé chez TVA Québec. Il y a deux ans, lorsque Noovo a décidé de lancer Noovo info, j’ai accepté une offre pour un poste de caméraman et monteur vidéo. »

Premier mandat en zone de guerre

Après la période des Fêtes 2022, on lui demande s’il accepterait de se rendre en Ukraine pour y réaliser une série de reportages.

« L’an dernier j’ai suivi une formation en « zone hostile » d’une semaine. Lorsqu’on m’a fait cette offre de me rendre en Ukraine, je n’ai pas hésité. Je suis parti de Montréal le 14 février pour Munich. De là, on a pris un second vol pour Cracovie en Pologne. »

Kiev en train

De Cracovie, à bord d’un taxi, le caméraman et le journaliste de Noovo se rendent à la frontière de la Pologne et de l’Ukraine. De là, ils embarquent dans un train en direction de Kiev où résidaient près de trois millions de personnes avant le déclenchement de la guerre, il y a un an.

« Pour s’y rendre, ça prend de 9 à 10 heures. C’est le seul moyen de transport possible, car il n’y a pas d’avion de transport qui survole le pays. Joe Biden, lors de sa visite à Kiev, a pris ce train pour se rendre dans la capitale ukrainienne. »

Couvre-feu partout en Ukraine

« À part le couvre-feu de 23h à 5h , ce qui est surprenant, c’est les gens y vivent comme à l’habitude. »

C’est à Kiev que Sébastien et le journaliste qu’il accompagne font la rencontre d’un ancien militaire de la Tchécoslovaquie qui leur a servi de « garde du corps » 24h sur 24h durant tout leur séjour. Par la suite ils font la connaissance de leur interprète et de leur chauffeur. À Kiev, où la vie semble normale, se cachent à quelques kilomètres des zones de guerre désertées par les Russes.

« C’est surprenant, car à 10 km de Kiev, on voit les premières caches de militaire et des tranchées qui ont servi au début de la guerre. Les Ukrainiens s’étaient très bien préparés à l’arrivée des Russes, qui ont dû rebrousser chemin. C’est à 50 kilomètres de Kiev, à Borodyanka, qu’on réalise notre premier reportage, la première ville bombardée par les Russes. »

Ils y constatent une destruction « massive » de la ville.

« C’est dans cette partie du pays qu’on a vu aux premières heures de la guerre un véritable carnage avec des cadavres dans les rues. »

L’équipe de Noovo est de retour au pays depuis le 27 février dernier. Pour voir les reportages réalisés par Sébastien Boivin et le journaliste Louis-Philippe Bourdeau, rendez-vous sur le lien : https://www.noovo.info/dossier/noovo-info-en-ukraine.html.

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