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Noël Lévêsque annonce sa démission

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
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Le conseiller municipal au siège numéro 5 de Sainte-Hedwidge, Noël Lévêsque, a annoncé cette semaine son intention de démissionner de sa fonction, déplorant l'absence de collaboration de son conseil. «Cette démission sera effective le 7 juillet prochain, à moins qu'un nombre significatif de citoyens me demandent de reconsidérer ma décision», signale-t-il, dans une lettre qu'il achemine ces jours-ci à tous les citoyens de son village.

Dans ce message public qu'il a livré à L'Étoile du Lac jeudi dernier, avant de rendre sous presse, M.Lévêsque soutient que la collaboration n'est plus possible pour plusieurs raisons, les incohérences et les tensions étant devenues insupportables. «Il existe une différence fondamentale dans la compréhension de nos mandats et de la méthodologie de travail des dossiers, différence explicable en fonction d'un écart trop grand au niveau de l'ouverture d'esprit, affirme le conseiller. Ensuite, nous ne partageons pas les mêmes points de vue en matière de finalités dans l'organisation et le fonctionnement de la municipalité. Plus encore, il existe un manque certain au niveau de la volonté objective d'analyse, de recherche, de réflexion, de synthèse et de communication.»

Il ajoute que le conseil n'est pas motivé à adopter un processus viable de résolution de conflits et des tensions. Finalement, il évoque le manque de transparence : «Le conseil et l'administration municipale, incluant le directeur général, manquent de transparence, de volonté réelle de consulter la population sur ses aspirations et ses besoins, de vision en matière de perfectionnement et de développement de la vie communautaire, sociale, économique et culturelle. (...) La municipalité est gérée selon un statu quo caractérisé par l'immobilisme et les préjugés fondés dans une philosophie de médisance orchestrée par des clans qui entraîne l'exclusion de la dissidence et de la différence.»

M.Lévêsque croit avoir tout fait pour faire évoluer son milieu qui accuse un retard important, soutient-t-il, dans son développement. «À l'impossible, nul n'est tenu. J'ai fait ce que je pouvais pour faire avancer la communauté, preuves et résultats à l'appui, au meilleur de mon jugement et de ma capacité. Paradoxalement la personne la plus qualifiée et avec le mandat le plus fort, comment expliquer que je n'ai rencontré en somme que de la résistance au changement ? Seul et isolé, je ne puis plus rien faire», indique celui qui possède des formations en philosophie, en sciences politiques et en droit, ainsi que, notamment, des expériences en communications et en administration.

Centenaire

Le conseiller démissionnaire estime que le centenaire de la municipalité devrait être l'occasion privilégiée de se demander vers où la municipalité s'en va. «Les communautés avoisinantes rêvent de nous intégrer ce qui entraînerait la disparition progressive de notre identité et de notre liberté collective, sans parler d'une diminution certaine de notre droit de regard sur la gestion de nos propres affaires, fait-il valoir. J'ai cru que nous valions plus que ce que nous avons et croyons être, compte tenu de ce qui se dit de nous à l'extérieur de la communauté, les blagues de mauvais goût font légion sur Sainte-Hedwidge. L'avenir nous dira si j'avais raison de croire en vous et de ce fait, d'être aussi exigeant envers moi-même qu'envers mes collègues du conseil et notre maire !»

Message à son successeur

Finalement, il conclut son envoi à ses concitoyens avec un message destiné à celui ou celle qui lui succédera. «Je souhaite, sans rancune, mais déçu au plus haut point, la meilleure des chances à l'équipe qui demeurera en place et, surtout, à la personne qui me succédera, tâche difficile et ingrate s'il en est, et pourtant nécessaire, puisque la démocratie est la base de notre politique communautaire, le meilleur des systèmes quand les citoyens sont avertis et responsables, le pire quand ils se désintéressent de la chose publique qui finit alors toujours par se dégrader au point de servir de plus en plus des intérêts particuliers cachés qui finissent immanquablement par brimer leurs libertés et leurs droits.»

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