C’est tout un casse-tête que les membres de la Table des marguillers de la paroisse Notre-Dame-du-Lac-Saint-Jean ont dû reconstituer suite à l’incendie du 26 août 2010. À quelques jours de l’ouverture officielle, ils peuvent maintenant pousser un soupir de soulagement.

Après plus de neuf mois d’efforts et près de 3 M$ investis pour la rénovation, l’Église Notre-Dame est maintenant prête à accueillir de nouveau les fidèles qui attendaient fébrilement ce moment.

La réouverture est prévue le 5 juin à 14 h : « C’est une célébration qui se déroulera dans l’amitié et la cordialité. On veut que ça soit une fête. Les gens pourront prendre le temps de visiter tous les racoins de l’église », explique le président de la Table des marguillers, Martial Bonneau.

Les derniers mois ont été très difficiles : « Personnellement, ça a été une expérience épouvantable. Mais, je dresse tout de même un bilan positif. Il y a de nombreuses personnes qui ont travaillé bénévolement et je les remercie. Tous les marguillers se sont réunis à outrance pour faire un suivi rigoureux des travaux. Finalement, on en ressort enrichi d’une belle expérience humaine. Dans chaque tragédie, il faut en tirer du bon », analyse M. Bonneau.

Une tâche imposante

La Fabrique Notre-Dame-du-Lac-Saint-Jean a fait appel à un consortium d’entrepreneurs locaux pour les travaux. La majorité de la main-d’œuvre provient du secteur de même que les matériaux, dans la mesure du possible.

De nombreuses étapes ont été nécessaires tout au long du processus. Le tout a commencé par le nettoyage pour enlever l’odeur persistante de fumée. Les bancs ont subi une cure de jouvence. Certains vitraux brisés ont été reconstruits selon les plans originaux de l’époque de la construction il y a 35 ans.

L’orgue a été retiré, car il était trop endommagé. Un instrument usagé a été acquis par la paroisse et sera installée d’ici l’automne prochain. En attendant, le nouveau piano à queue, acquis en collaboration avec la Ville de Roberval, pourra être utilisé.

Les portes d’entrée seront aussi installées ultérieurement, d’ici quelques semaines.

« C’était une tâche imposante. Bien sûr, nous avons reçu de l’aide de tous les professionnels qui ont gravité sur le projet. Les administrateurs de la paroisse ne sont pas des experts en rénovation d’église! On en a profité pour refaire une beauté à l’édifice, avec des matériaux actuels. Le bâtiment sera maintenant encore plus durable », affirme Martial Bonneau.

« La reconstruction s’est réalisée dans l’harmonie et surtout en respectant les gens, poursuit-il. Il fallait s’assurer de donner satisfaction à nos paroissiens. Ces derniers ont été compréhensifs même s’ils ont dû s’accommoder à la situation. »

À cet effet, Martial Bonneau juge estime que les célébrations religieuses pendant les neuf derniers mois se sont bien déroulées. Bien sûr, il y a eu quelques désagréments, surtout pour les autres rites comme les funérailles.

Merci!

« Merci à tous les gens qui nous ont supportés et qui nous ont fait confiance, souligne Martial Bonneau. On a essayé de faire le tout dans la transparence. Peut-être que certaines personnes auront délaissé l’Église au cours des neuf derniers mois en raison des événements. C’est maintenant l’occasion idéale de revenir. Bon retour à la maison! »