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Trois quarts des motards criminalisés détiennent des compagnies légales

Le 05 septembre 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 05 septembre 2013
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Trois quarts des motards criminalisés détiennent des compagnies légales, a indiqué le sergent Alain Belleau de la SQ devant la commission Charbonneau, lors de la deuxième journée de son témoignage.

M. Belleau a été une source importante devant la commission pour la compréhension de la structure de l'organisation des motards criminalisés.

Le sergent a expliqué que les motards ont changé leurs façons de faire après l'opération Printemps 2001, qui leur a porté un dur coup. Ils ont compris qu'ils auraient tout intérêt à modifier leur "devanture" pour ne pas trop éveiller les soupçons. Alain Belleau a assuré que cela ne les avait pas empêché de continuer leurs activités illicites.

«On a entendu au cours d'une conversation interceptée un membre dire que ''ceux qui veulent faire le club vont devoir se forcer et avoir des business légales''. Récemment, on a vu des membres qui expliquent à d'autres qu'il faut un revenu pour légitimer leur train de vie pour pouvoir agir à l'abri de l'impôt», a-t-il lancé.

En 2010, plus de 75% des membres connus des Hells Angels au Québec détenaient des compagnies à leur nom, souvent des façades. «On a vu des compagnies qui fonctionnaient, mais on a vu des membres des Hells Angels sur la liste de paye sans jamais les voir se présenter», a souligné le sergent Belleau.

Les motards se "spécialisent" surtout dans les bars, les ateliers de motos, les gazonnières, les sports professionnels comme les arts martiaux mixtes, les boissons énergisantes, la construction et l'industrie du sexe comme les bars de danseuses. 

TC Media

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