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Chasse et pêche : La hausse des tarifs freine la relève

Le 21 avril 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 21 avril 2015
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PERMIS. La hausse des tarifs pour les permis de chasse et de pêche décrétée par le gouvernement du Québec risque de freiner les efforts déployés pour attirer une relève dans ces sports.

C’est du moins l’opinion de Gilles Brassard, président régional de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, et de Jacques Lavoie, président du Club Panache. Alors que des efforts sont mis en place pour intéresser la relève à la chasse et à la pêche, les hausses de tarifs représentent dur coup à encaisser.

« Une hausse raisonnable, on n’aurait pas été contre, mais dans ce cas-ci c’est une démesure. Pour quelqu’un comme moi qui prend les trois permis, la facture passe de 100,23 $ à 126,39 $, soit une hausse de 26,16 $. Ma crainte, c’est que les gens cessent de se procurer le permis pour le petit gibier afin de compenser », laisse tomber Gilles Brassard.

Évidemment, l’acquisition du permis ne représente qu’une partie des coûts liés à la chasse ou à la pêche. L’organisation d’une expédition, même de courte durée, nécessite des sommes parfois appréciables. Dans ce contexte, la hausse des tarifs pour les permis fait encore plus mal.

« Au Club Panache, on veut de la relève. On s’occupe des jeunes, on veut que nos jeunes aillent à la chasse et à la pêche. Quand on pense à la relève et qu’on regarde les coûts que ça représente, ça devient difficile. C’est souvent papa et maman qui paient, alors la chasse et la pêche ne sont pas un choix différent que d’inscrire un jeune au golf ou à une autre activité. Il faut que les parents fassent un choix et c’est normal. La hausse des tarifs est un coup dur », laisse tomber Jacques Lavoie.

Les chasseurs portent l’odieux

En haussant les tarifs liés aux différents permis de chasse et de pêche, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, a fait valoir que les sommes perçues permettraient d’améliorer et de consolider l’offre faunique. Pour Gilles Brassard, s’il s’agit là d’un objectif louable, il n’en demeure pas moins la facture n’est pas équitablement répartie.

« Ce sont les chasseurs qui font les frais de tout ça. Il n’y a pas que les chasseurs et pêcheurs qui profitent de la forêt, il y a aussi les villégiateurs. Nous sommes des cibles faciles », mentionne-t-il.

Gilles Brassard rappelle que près 1,3 million de permis de chasse et de pêche sont vendus annuellement. Alors que le ministère estime qu’il tirera 5 millions de revenus de cette hausse de tarifs, Gilles Brassard est plutôt d’avis que c’est plus ou moins 9,5 millions que l’on viendra chercher dans les poches des chasseurs et pêcheurs. 

 

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