INSTALLATIONS SANITAIRES.Un règlement municipal accepté en août 2014 à Chambord refait surface et suscite de la grogne auprès des villégiateurs et des citoyens vivant en secteur rural. Ce règlement visant à assurer l'efficacité environnementale et la mise aux normes des systèmes d'évacuations et de traitement des eaux usées pourrait devenir onéreux pour certains.
Gilles Verreault, riverain de Chambord, a décidé de clamer son mécontentement. Son installation sanitaire a été réalisée en 2002. Celui-ci a un document attestant de la conformité de son système et il déplore que tous les résidents soient mis dans le même panier : « Le conseil municipal de Chambord connait les propriétaires dont les installations ne sont pas conformes. Pourquoi ne débutent-ils pas leurs inspections par ceux-là avant de venir briser notre quiétude en nous obligeant à faire inspecter nos installations », souligne M. Verreault.
« Je suis assez intelligent pour comprendre la nécessité de ce règlement, car plusieurs citoyens et particulièrement des riverains fonctionnent avec des fosses artisanales. On parle de barils de métal ou de plastique, de réservoir d'huile et même de cage en bois. Quand on me dit, que mon installation doit être inspectée afin de ne pas contaminer mon puit, je me dis que c'est ceux qui sont non conformes qui ont plus de chance de le contaminer », ajoute l'homme.
Des frais excessifs
Dans un délai d'une année, les résidents n'étant pas collectés sur le système d'égout municipal devront faire vérifier à leurs frais leurs installations par un professionnel reconnu et accompagné de l'inspecteur municipal afin de bien s'assurer du fonctionnement de la fosse septique. Aux dires du villégiateur, cette inspection coûte 250 $ et est au frais du résident.
« Ceux qui ne répondront pas aux exigences devront se prévaloir d'une nouvelle installation qui coûte entre 15 000$ et 20 000 $. Pour certains villégiateurs, cela signifie d'hypothéquer à nouveau leurs chalets. Ces systèmes demandent ensuite des inspections annuelles, encore là il faut débourser, en plus de ce que nous déboursons déjà pour faire vider notre fosse. Faire ses besoins à Chambord commence à coûter cher », mentionne Gilles Verreault.
Les villégiateurs et les gens en milieu rural demeurent un large bassin de la population de Chambord : « Nous sommes le moteur économique de cette communauté. Je paye 20 à 30 % plus de taxes qu'une personne demeurant au village et ayant accès à des services. Ça devient un irritant important de savoir que nous devons une fois de plus débourser. Je suis né à Jonquière, et parfois ce type de bureaucratie me fait songer à y retourner », conclut M. Verreault.—
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