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Les parlementaires français impressionnés par le CRÉPAS

Le 06 juin 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 06 juin 2016
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ÉDUCATION. Les actions du Conseil de prévention de l'abandon scolaire au Saguenay—Lac-Saint-Jean sont tombées dans l'œil de la délégation des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale Française de passage ce lundi à la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean. Ces parlementaires envient notre système d'éducation, mais surtout les résultats rencontrés pour rattacher les jeunes à l'école, ce qui en France, constitue une très grave problématique.

Patrick Bloche, député socialiste de la 7e circonscription de Paris et président de la commission, a tenu un point de presse en compagnie d'Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean et porte-parole en matière d'éducation et ami personnel depuis plus d'une dizaine d'années et de Michel Perron, président du CRÉPAS.

« Nous étions très curieux de traverser l'Atlantique et de venir ici pour voir effectivement la manière dont on lutte contre le décrochage scolaire et la persévérance scolaire qui est le problème numéro un en France. On cherche les moyens de raccrocher les élèves qui sont sortis du système scolaire sans formation. Nous venons ici pour apprendre le meilleur » a lancé Patrick Bloche.

Les parlementaires français sont notamment impressionnés par les commissions scolaires qui constituent des institutions en tant que telle et qui n'existent pas en France. Des responsables élus qui bénéficient de ressources propres et d'une autonomie: c'est le genre d'organisme qui n'existe pas en France et qui apparait très convaincant.

D'ailleurs, la France est à refondre au complet son modèle d'éducation avec notamment la mise en place d'un système de formation des enseignants qui avait totalement disparu.

« Le budget d'éducation est redevenu en France le premier budget de la nation, ce qui n'était pas le cas depuis très longtemps », affirme Patrick Bloche dont les membres de la commission qu'il dirige pourraient fort bien s'inspirer du modèle québécois.

Michel Perron a pour sa part rappelé que depuis quelque 15 ans, les échanges entre le CRÉPAS et la France sont fréquent alors que le problème du décrochage scolaire chez les Français est accru avec un problème de chômage majeur.

Michel Perron rappelle que son organisation s'est donné comme objectif de devenir la première région au Québec à obtenir un taux de diplomation supérieur à 80 % alors que l'on est présentement à 79,1 % et à moins de 77 % pour l'ensemble de la province. Dans la région, on était à 66 % il y a une vingtaine d'années.

Les filles ont déjà dépassé l'objectif, mais les garçons tirent de la patte et le CRÉPAS entend faire du Saguenay—Lac-Saint-Jean la première région éducative du Québec en créant de nouveaux partenariats pour améliorer encore davantage la réussite du programme.

Propositions Cloutier

Si Alexandre Cloutier tenait à rencontrer les parlementaires français, pour échanger sur sa vision de l'éducation.

D'ailleurs, ce lundi matin, à titre de candidat à la chefferie du Parti Québécois, le député de Lac-Saint-Jean a dévoilé ses propositions en matière d'éducation.

Alexandre Cloutier propose rien de moins qu'un électrochoc de 500 millions $ dans les services directs aux élèves dès le 1er budget d’un gouvernement du Parti québécois.

Cet électrochoc au réseau de l’éducation vise d’atteindre l’objectif ambitieux de rehausser le taux de diplomation avant 20 ans des jeunes Québécoises et Québécois à 85%.

« Le Québec a fait des pas de géants en matière d’éducation depuis la Révolution tranquille, mais nous accusons toujours un retard par rapport à nos voisins en matière de réussite scolaire. Il n’y a pas 100 façons d’y remédier: il faut réinvestir massivement en éducation et en refaire une véritable priorité nationale. Il y a urgence de corriger la situation », insiste Alexandre Cloutier.

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