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André Paradis semonce la « mauvaise déclaration » de Rio Tinto

Le 29 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 29 juillet 2016
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DÉNONCIATION. André Paradis, porte-parole du Comité des partis prenantes dans le dossier du renouvellement du décret pour le programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean, qualifie de « mauvaise déclaration » la sortie de Rio Tinto laissant entrevoir une taxe additionnelle aux riverains pour contribuer financièrement davantage à ce programme.

Dans sa dernière livraison du Journal Le Lingot, Jean Pedneault, directeur du programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean, invoque les différents scénarios de gestion du niveau sur la table et invoque une participation financière additionnelle des riverains détenteurs d'un bail avec Rio Tinto aux dépenses de quelque 7,5 millions $ annuellement du psbl.

« J'ai fait le saut de voir une réflexion comme celle-là de la part des dirigeants du Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean. Ça n'a pas de bon sens. On ne l'avais pas vu venir du tout, surtout que dernièrement, on avait comme réussi à rétablir une certaine interaction entre les gens du programme de stabilisation et notre Comité des parties prenantes pour discuter des niveaux optimaux. Ça allait super bien et on s'était entendu pour ne pas faire de vague avec ça, ne pas faire de déclarations incendiaires et voilà que Monsieur Pedneault sort une affaire comme ça. C'est incroyable ! », s'exclame dans un premier temps André Paradis.

Le scénario proposé par le Comité des parties prenantes comporte une légère perte de génération d'énergie.

« Depuis les deux dernières rencontres que l'on a eues avec eux, leur et notre comité technique, il y a eu des échanges vraiment ouverts comment Rio Tinto a fait les calculs sur notre proposition. Ils ont même convenu de le remettre dans la machine pour voir si on est vraiment loin et les dernières données vont sortir au début septembre. On ne sera pas tellement loin, sinon les premiers qui aura le moins d'impacts sur le développement durable, notamment la perte d'énergie », affirme André Paradis.

Et s'il y a perte d'énergie, André Paradis affirme que le gouvernement du Québec, via sa créature Hydro-Québec, pourrait facilement venir compenser cette mini perte potentielle d'énergie et non pas les riverains.

Balon politique

Questionné sur les intentions réelles de la compagnie, André Paradis s'interroge d'où peut venir la commande.

« Quelqu'un plus haut s'est dit on pourrait optimiser les terrains et faire de l'argent avec ça ou bien c'est une stratégie pour nous déstabiliser. Un peu comme en politique, quand un parti est en train de gagner, l'autre essaie de te déstabiliser. Le Comité des parties prenantes avec la communauté de Mashteuiatsh, on a une force qui est quand même incroyable et Rio Tinto voit que l'on a le vent dans les voiles. C'est peut-être une stratégie pour déstabiliser notre groupe. Les déclarations sortent contre Rio Tinto et il va essayer de démontrer que l'on n'a pas une bonne relation » analyse André Paradis

Ce dernier pense que ça peut-être une stratégie qui vient d'en haut pour mettre de la pression sur les riverains.

Cette question n'avait jamais été abordée d'aucune façon lors des discussions des derniers mois entre Rio Tinto et les différents comités et associations de riverains.

« Dans ce dossier, tout le monde marche sur des œufs, mais à un moment donné, il va falloir rappeler à Rio Tinto, regarde, c'est assez. Oui, vous êtes une compagnie importante pour le Saguenay—Lac-Saint-Jean, vous avez des retombées économiques et vous créez de l'emploi, mais là, il va falloir que vous sachiez qu'il y a une communauté autour de tout ça. Ils disent que les terrains valent 70 millions $, mais c'est regrettable, la mise en valeur du territoire, ce sont les MRC, les municipalités et les citoyens qui l'ont faite, ce n'est pas eux-autres », de conclure André Paradis.

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