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« Le gouvernement ne fait pas attention à son agriculture » -Jessica Dallaire

Le 19 juillet 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 19 juillet 2017
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AIDE. L’agriculture n’est pas valorisée à sa juste valeur au Québec. Une situation qui mine parfois l’engouement de la relève. Dans certaines régions du Québec, cette rupture est tangible.

« Le gouvernement, les banques et même la population n’ont plus confiance en l’agriculture. Pourtant l’agriculture est la base de la vie. Sans agriculture, on ne va pas loin. Le gouvernement et les citoyens doivent être conscients de l’impact que l’agriculture a dans une vie. On peut critiquer l’agriculture, mais si le producteur n’était pas là, il n’y aurait pas de lait dans le café le matin, pas de céréales, ni de pain et pas de confiture de fraises. L’agriculture, c’est notre garde-manger », mentionne Jessica Dallaire.

La jeune femme souligne que les producteurs ne font pas le poids au niveau de la représentativité.

« Pourtant si on arrête de produire, nous impacterons l’ensemble des foyers de la province. Le gouvernement ne fait pas attention à son agriculture. Il a tout intérêt à supporter nos entreprises et à encourager la relève », explique Mme Dallaire.

Conscience sociale

La clé de la solution réside dans le fait que tous les individus doivent prendre conscience de l’importance de l’agriculture, mais également de ce qui se fait ici.

« L’agriculture est très présente dans notre région. Les gens en sont conscients, mais il faut encore faire de l’éducation. L’Europe a misé beaucoup sur le lien producteur-consommateur et l’achat direct à la ferme. En Europe, les subventions en agriculture sont en partie financées par le citoyen. Une situation qui est différente au Québec, car nous avons la gestion de l’offre. Les gens critiquent beaucoup ce système. Par contre si on l’abolit, peut-être que les produits en épicerie seront moins coûteux, mais le citoyen devra débourser pour subventionner l’agriculture. Est-ce mieux? », souligne la jeune agricultrice.

Pour Jessica Dallaire, l’agriculture doit devenir une fierté collective. Le gouvernement ne doit pas uniquement penser au présent, mais également à l’avenir.

« C’est extrêmement difficile pour une relève traditionnelle dont les parents ont une ferme, mais ça l’est encore plus pour une relève non traditionnelle. Pourtant, nous sommes l’agriculture de demain. C’est nous qui allons remplir les garde-manger du Québec. Si on ne l’aide pas, on n’aide personne. J’espère que notre gouvernement va prendre conscience qu’il doit aider sa relève. Il y a encore des jeunes qui n’ont pas peur de travailler des 90 heures par semaine, car la passion les allume, mais il faut les aider », lance Jessica Dallaire.

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