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La charge mentale: nouveau fléau social

Le 27 octobre 2017 — Modifié à 13 h 43 min le 27 octobre 2017
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Selon les idéaux sociaux, pour être une personne accomplie, il faut être une bonne épouse, une bonne mère, une bonne employée, être en bonne forme physique, bien manger, miser sur la réussite de nos enfants, etc.

Pour y parvenir des femmes, en grande majorité, font la gestion de toutes les sphères de leur vie, sans oser demander de l’aide, et ce, au détriment de leur santé psychologique.

Ce phénomène n’est pas nouveau, mais depuis peu on lui attribue une nouvelle appellation: la charge mentale.

Typiquement féminin?

«La charge mentale est un terme qui définit ces femmes, mais aussi des hommes, qui prennent tout en charge. Pour la personne, cette pression peut devenir envahissante et elle affectera son niveau de stress», explique Johanne Bouchard, conseillère en promotion et prévention en santé psychologique, à Santé mentale Québec Lac-Saint-Jean.

La charge mentale se compose des activités quotidiennes: la préparation des repas, les lunchs, aller porter les enfants à la garderie, laver la vaisselle, le nettoyage des planchers, les activités des petits, le respect des délais pour la remise d’un document de travail, etc.

«Les femmes sont peut-être plus disposées à la charge mentale. La société nous envoie le message d’être parfaite partout. Alors, on s’oblige à tout prendre en charge afin de s’assurer que tout soit bien fait.»

La problématique devient plus grande quand la personne ne demande pas d’aide, sous prétexte que le travail ne se fera pas, ou qu’il ne sera pas effectué à son goût.

Des solutions

«Il faut apprendre à déléguer, même à nos enfants. Un enfant de cinq ans peut prendre diverses responsabilités. Une fois la division des tâches réalisées, il faut la respecter.»

«Si c’est à ton conjoint de vider la poubelle et qu’elle est pleine et bien, tu ne la vides pas. Il faut mettre une limite. Et il faut accepter que les tâches ne soient pas faites comme toi tu le ferais.»

Le danger de la charge mentale provient du fait qu’il est facile de s’oublier dans les dédales du quotidien.

«Il faut regarder les choses en perspective. Il faut différencier ce qui est important de ce qui l’est moins. Diviser les tâches, ce n’est pas se déresponsabiliser. Il est important de penser à soi et de créer du temps pour soi, pour du plaisir et non des obligations.

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