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Des actions contre la dévitalisation à Saint-François-de-Sales

Louis Potvin
Le 01 février 2019 — Modifié à 12 h 45 min le 01 février 2019
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

La municipalité de Saint-François-de-Sales ne se croise pas les bras et redouble d’ardeur pour éviter sa dévitalisation.

«C’est le mandat que s’est donné au conseil, d’améliorer la qualité de vie de nos citoyens et de rendre notre localité attrayante et vivante. D’ailleurs, l’embauche d’une agente de développement contribue fortement à l’atteinte de nos objectifs», affirme la mairesse, Cindy Plourde.

Même avec une population de 636 habitants, l’avenir s’annonce prometteur pour la municipalité, assure la mairesse.

«Depuis quelques années, la population se maintient et on fait les efforts pour attirer de nouvelles personnes. On croit que la réouverture de Norbord à Chambord pourrait nous aider. On a plusieurs projets sur la table qui vont permettre d’améliorer la qualité de vie.»

Route 155

Des travaux seront réalisés pour améliorer cette partie de la route 155. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

Une de ces initiatives est la réfection d’une partie de la route 155 qui passe au cœur du village.

«Nous devrions signer au cours des prochaines semaines un protocole d’entente avec le ministère des Transports qui prévoit des travaux d’asphaltage, de refaire les égouts pluviaux et les trottoirs. Il s’agit d’un projet de 3,5 M$. »

Ainsi, le MTQ payerait 47% de la facture. Pour le 53% qui reste, la municipalité n’a pas la capacité financière de payer. Elle va soumettre le projet dans un programme gouvernemental.

«Comme nous avons déjà un accord avec le MTQ, ça va faciliter les démarches », croit-elle.

Camping

Des jeux d’eau seront installés au camping pour répondre au manque de sauveteurs qui a obligé la municipalité d’interdire la baignade dans le lac. (Photo courtoisie)

Cet été des jeux d’eau seront installés au camping municipal. Cet investissement de 200 000$ est rendu obligatoire avec la rareté des sauveteurs de plage.

«L’an dernier, on n’a pas pu permettre la baignade dans le lac à cause de ça. Les campeurs et la population ont été compréhensifs, mais il faut leur offrir une alternative. On ne sait pas si on va avoir un sauveteur cet été. »

La municipalité souhaiterait aussi construire une piscine au camping. Cependant, il est difficile de trouver des programmes de subvention pour financer les couts évalués à 700 000 $.

Forêt nourricière

Face au succès obtenu par le projet de forêt nourricière, une autre phase sera ajoutée pour permettre aux citoyens de se procurer des radis, de la laitue et autres légumes frais.

Aussi, un parc sera aménagé à l’intersection de la 155 et de la rue Bouchard.

La municipalité espère qu’un promoteur va se manifester pour acheter la station-service. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

Difficile de garder les commerces ouverts

Fermée depuis quelque temps, Cindy Plourde espère qu’un promoteur va se manifester pour rouvrir la station-service. La survie du restaurant n’est pas assurée non plus.

«Nous, la municipalité, nous proposons la vente pour le montant des taxes non payées. Comme le propriétaire a fait faillite, l’entente avec la pétrolière ne tiendra plus, ce qui pourrait permettre de faire affaire avec une compagnie qui a des pompes avec paiements avec carte comme on retrouve à Lac-Bouchette. Ça serait beaucoup plus simple », déclare la mairesse.

La localité s’était impliquée pour favoriser la vente de la station-service appartenant à un couple qui l’opérait depuis 60 ans. Par contre, le nouveau propriétaire n’a pas été en mesure de rentabiliser les opérations.

Une déception pour la mairesse.

«C’est sûr que pour une population comme la nôtre, c’est difficile de maintenir certains services. On ne désespère pas. Nous avons des personnes qui semblent intéressées. On espère que ça se concrétise. Si l’investissement de base n’est trop élevé, je crois que ça peut être viable. On passe donc le message.»

Restaurant-dépanneur

Le restaurant a fermé avant les Fêtes. Une réouverture est prévue en mars. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

Le restaurant La Bouff qui a rouvert ses portes il y a plus d’un an réussit à survivre. Le commerce, qui fait aussi office de dépanneur, a fermé pour la période hivernale avant les Fêtes.

«C’est une bataille de tous les jours. Ce n’est pas nécessairement facile, mais il se porte relativement bien. Il devrait rouvrir en mars. Il y a aussi le manque de main-d’œuvre qui amène de l’épuisement.»

Cindy Plourde croit que la réouverture de l’usine Norbord pourrait contribuer à accroitre l’achalandage au restaurant ainsi qu’à la station-service si elle rouvre.

Pour ce qui est de la réouverture de l’épicerie, la mairesse n’y croit plus. C’est impossible avec une population de 636 habitants.

«Il faut être réaliste. Les articles que nous retrouvons au restaurant permettent aux gens de combler certains besoins de base.»

Terrains

Par ailleurs, pour essayer d’attirer de nouveaux résidents, des terrains sont en vente à seulement 950$. Quelques-uns ont été vendus, il en reste trois de disponibles.

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