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Quitter la France pour travailler au Zoo sauvage

Serge Tremblay
Le 09 août 2019 — Modifié à 13 h 54 min le 09 août 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Rémi Fraixanet est tombé deux fois en amour. Une première fois avec le Zoo sauvage de Saint-Félicien. Puis, avec une employée québécoise du site touristique. Résultat : il s’installe ici et demande sa citoyenneté canadienne.

L’histoire débute en 2017, quand Rémi réussit à décrocher un stage des 12 semaines avec l'Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ).

J’avais changé de domaine d’études, car les frais universitaires pour devenir vétérinaire étaient trop élevés. Pour obtenir mon diplôme, je devais réaliser un stage important et j’ai décidé de tenter ma chance avec le Zoo de Saint-Félicien, même s’il y a beaucoup de candidatures. Et quand je suis arrivé ici, je suis tout de suite tombé en amour avec le Zoo », relate l’homme de 28 ans.

Et évidemment, quelques semaines plus tard il s’amourache d’une Québécoise qui travaille au site touristique, Jessica Phaneuf. Tout est en place pour le retenir à Saint-Félicien.

Après son stage, sa décision est prise. Il demande un permis de travail de deux ans et s’installe au Québec. Son diplôme est reconnu au Québec et peut donc être gardien d’animaux et guide animalier.

« Je suis retourné chez-moi à Toulouse pendant un mois et demi pour régler toutes mes affaires pour mon départ. C’est tough de tout lâcher, famille et amis, mais l’appel était trop fort. Même si je savais que cet amour pour Jessica pouvait qu’être passager, je voulais faire carrière au zoo. Mes parents ont constaté que j’étais tellement heureux qu’ils ont compris et accepté ma décision. »

Il faut dire qu’il est très difficile de décrocher un emploi dans le domaine animalier en Europe. Le nombre de candidatures est élevé. Tandis qu’au Québec, la rareté de main-d’œuvre favorise les Européens.

« Au début, je ne voulais pas avoir l’impression de voler un emploi à un Québécois. La direction m’a dit qu’il était difficile de recruter et que j’étais le seul candidat disponible et que ma candidature était la bienvenue, surtout que j’ai obtenu les équivalences pour mon diplôme. »

Selon lui le Québec devient une belle alternative pour les Européens vu l’augmentation du cout de la vie et la rareté des emplois.

Rémi considère que le Zoo de Saint-Félicien permet aux animaux de vivre dans des conditions optimales ressemblant à la manière dont ils vivent en nature.

Impressionné par la beauté du zoo

Rémi Fraixanet ne se sentait pas attiré par les zoos pour un futur travail. Il avait un peu une mauvaise perception des conditions dans lesquelles peuvent être traités les animaux. Son stage au Zoo de Saint-Félicien a tout changé.

« C’est vraiment unique! J’ai de la difficulté à concevoir que je travaille dans un tel environnement, dans l’un des dix plus beaux zoos au monde. C’est du plaisir tous les jours. »

C’est la philosophie de la direction qui l’a séduit également.

« C’est incroyable pour nous, Européens, de voir un endroit si immense, de donner tant d’espace pour bien s’occuper des animaux. La direction du zoo innove et offre des habitats à couper le souffle, jamais on ne va prendre une décision au détriment des animaux. Ils sont importants et ça parait. »

Grands espaces

Aussi, l’homme de 28 ans n’en revient pas des grands espaces dont le Lac-Saint-Jean dispose et de vivre les différences marquées des quatre saisons est un privilège. Rémi s’extasie encore des possibilités qu’offre sa région d’adoption.

Une frénésie qui déborde sur sa famille. En effet, la sœur la plus jeune a la même passion des animaux que son frère et songe à venir étudier au Cégep de Saint-Félicien…

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