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Alexandre a besoin d’une chambre hyperbare

Louis Potvin
Le 31 janvier 2020 — Modifié à 13 h 57 min le 31 janvier 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Le jeune Alexandre, 5 ans, qui doit composer avec un retard important de développement a besoin d’une chambre hyperbare pour améliorer sa condition. Sa marraine, Julie Guay, organise une campagne de financement pour recueillir les 25 000 $ nécessaires.

« C’est un petit bonhomme attachant et je veux qu’il aille mieux. Les médecins ne sont pas encore en mesure de déterminer s’il a une déficience et/ou un trouble du spectre de l’autisme. Nous, on veut lui donner toutes les chances pour qu’il progresse », lance la marraine du garçon vivant à Roberval.

Les parents d’Alexandre préfèrent, dans les circonstances, garder l’anonymat. Ils laissent le soin à la marraine d’orchestrer les démarches pour recueillir des fonds.

Une somme de 5 000 $ a déjà été recueillie et une chambre hyperbare a été louée avec possibilité d’achat.

Progrès

Selon sa famille, Alexandre est plus éveillé et a une meilleure coordination depuis qu’il séjourne 2 heures par jour dans une chambre hyperbare. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

Depuis le mois de novembre, Alexandre passe deux heures par jour dans la chambre hyperbare. Il joue avec des jouets ou regarde des vidéos en compagnie de sa maman ou de son papa.

« On note des progrès intéressants à la maison et à la garderie. Il est plus éveillé et comprend mieux les consignes. Avant, quand on l’appelait pour manger, il ne faisait que se lever maintenant il vient à la table et il est même capable de prendre une cuillère et la porter à sa bouche. »

Le parrain et la marraine d’Alexandre organisent une campagne de financement pour recueillir 25 000 $ pour acheter une chambre hyperbare.(Photo – courtoisie)

De plus, Alexandre est plus social. Il interagit plus avec les amis de la garderie et il est même un peu taquin.

C’est que le développement d’Alexandre est comme s’il avait l’âge mental et le développement moteur d’un enfant de 18 mois.

Lors de la visite de l’Étoile du Lac, il était bien intrigué par la caméra. Après quelques hésitations, il a accepté de se faire prendre en photo et a présenté ses toutous favoris.

Alexandre marche difficilement et marmonne au lieu de parler. Cependant, depuis qu’il suit les traitements hyperbares il marche plus aisément et essaie aussi de courir, même si c’est maladroit.

Appui de la population

Julie Guay espère que la population sera généreuse et répondra à son cri du cœur. « On l’aime tellement! On veut lui donner toutes les chances qu’on peut pour améliorer sa condition de vie et peut-être rattraper une partie de son retard. »

Les gens qui aimeraient donner de l’argent peuvent contacter les Chevaliers de Colomb de Roberval. Ils remettront des reçus de charité pour les dons de 20$ et plus. Il est également possible de le faire en ligne au chambrehyperbarealex.com.

Aussi, un souper spaghetti sera organisé le 14 mars à la salle des Chevalier au coût de 20$ pour les adultes et 12$ pour les enfants.

[caption id="" align="aligncenter" width="483"] L’utilisation d’une chambre hyperbare à basse pression n’est pas encore considérée comme un traitement médical. (Photo – archives)[/caption]

Pas considéré comme un traitement médical

La technologie de chambre hyperbare à basse pression serait utile pour certains enfants victimes de paralysies cérébrales, mais le ministère de la Santé et des Services sociaux ne la considère pas comme un traitement médical.

Par contre, le gouvernement de la CAQ veut se pencher sur la question.  Le cabinet de la ministre de la Santé, Danielle McCann, est en attente des recommandations de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), qui a le mandat de mettre à jour les études scientifiques.

L’INESSS prépare effectivement un avis sur l’oxygénothérapie hyperbare pour la paralysie cérébrale.

« L’avis a été remis à la ministre et il devrait être rendu public le 18 février. Il vise à déterminer la valeur thérapeutique des chambres hyperbares pour les jeunes atteints de paralysie cérébrale », a indiqué la responsable des communications, Olivia Jacques.

Pour sa part, l’attaché de presse de la ministre, Alexandre Lahaie, a mentionné qu’il s’agit d’une volonté de la CAQ qui remonte avant son élection comme gouvernement.  « On veut se baser sur des données scientifiques avant de mettre en place un projet-pilote. On veut connaître les coûts-bénéfices d’un tel traitement pour les jeunes ayant la paralysie cérébrale ».@ST:Comment ça fonctionne

L’oxygénothérapie sert à mieux oxygéner les organes du corps humain. Le principe est de placer un sujet dans un endroit hermétique où une pression est créée artificiellement. Le procédé ferait en sorte que le corps absorbe plus d’oxygène.

Les systèmes utilisés dans les hôpitaux, qui sont à haute pression ont fait leurs preuves, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour les appareils à basse pression.

D’ailleurs, l’entreprise Yada d’Alma qui vend ce type d’appareil apportait une nuance importante lors d’un reportage concernant leur implantation. II ne s’agit pas d’un traitement médical. L’oxygénothérapie demeure, pour l’instant, dans le domaine du mieux-être.

Elle permettrait d’améliorer la qualité de vie de personnes atteintes de certaines maladies, sans toutefois les guérir.

La technologie sert depuis de nombreuses années aux athlètes, mais certaines études lui attribuent des bienfaits chez les enfants aux prises avec différentes paralysies cérébrales.

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