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Saison de fraise exceptionnelle : Le Maraicher du 1er rang s’en tire bien

Janick Émond
Le 07 août 2020 — Modifié à 21 h 20 min le 07 août 2020
Par Janick Émond - Journaliste

La situation n’a pas été simple non plus pour le Maraicher du 1er rang à Roberval. Il s’en tire malgré tout très bien dans les circonstances.

« Une chance que nous avons ici un bon système irrigation, car nous aurions eu une saison catastrophique. Le printemps a été tellement sec qu’il a fallu travailler fort pour sauver nos cultures, notamment pour la fraise », mentionne Mathieu Parent, propriétaire du Maraicher du 1er rang à Roberval.

Les systèmes d’arrosage ont permis à l’entreprise d’obtenir des rendements exceptionnels pour la fraise. Comme d’autres producteurs ont eu de la difficulté, des clients d’aussi loin que Saguenay se déplaçaient pour en cueillir.

« Certaines journées j’en vendais le double de l’an dernier. J’en ai manqué tellement la demande était forte. Ç’a permis par la même occasion de faire connaitre le kiosque et j’ai de nouveaux clients pour les légumes. »

Diversification

Ce qui fait la force de ces deux maraichers, c’est qu’ils disposent de plusieurs variétés, ce qui permet d’être moins vulnérable aux aléas de la météo.

Avant l’épisode de grêle, Guillaume Doucet prévoyait des pertes importantes dans le chou et la gourgane tandis que les tomates, laitues et haricots poussaient bien. L’étendue des dommages causés par la grêle n’était pas encore mesurée.

Même situation à Roberval ou certaines variétés comme la laitue, les épinards ont des rendements ordinaires.

« Nos framboises sont belles. Nous devrions avoir une saison exceptionnelle pour le maïs qui sera prêt bientôt et sera disponible pendant plusieurs semaines. L’an dernier, c’était le contraire. C’est pour cette raison qu’il est important d’avoir plusieurs variétés. »

La grêle fait des ravages : Les maraichers ont la vie dure

La saison 2020 n’est pas de tout repos pour les maraichers du secteur. Ils ont dû composer avec de la sécheresse, de la pluie abondante et même de la grêle.

Le plus touché est sans contredit le Potager fleuri du Lac alors qu’un épisode de grêle survenu le 29 juillet a dévasté une partie des cultures.

« On a fait une évaluation sommaire et nous avons probablement 50% de pertes.  C’est une saison qui est ruinée en 10 minutes. C’est désolant et démoralisant après tout le travail que nous avons fait », mentionne le propriétaire Guillaume Doucet.

Le maraicher et son équipe n’ont pas eu la vie facile depuis le printemps. Guillaume Doucet n’a jamais vécu une saison aussi difficile depuis qu’il a créé son entreprise, il y a 20 ans.

« C’est une année qui va passer à l’histoire. C’est mal parti depuis le début. On a eu la COVID qui a créé de l’inquiétude. La sécheresse a fait très mal. Il a fallu travailler le double qu’à l’habitude pour sauver nos cultures en irriguant constamment. Il y a des semis qu’on a dû refaire. On a dû composer avec la pluie abondante des derniers jours qui complique la récolte. Et là, la grêle vient briser tous ces efforts », laisse-t-il tomber, complètement découragé.

Le pire, c’est que ses efforts avaient porté ses fruits, car le travail accompli avait permis d’obtenir de très bons rendements pour certaines variétés. Et les ventes au kiosque avaient connu une hausse importante.

La laitue, les choux et d’autres variétés ont été complètement détruits par le passage de l’épisode de grêle. Le producteur n’a pas d’assurance récolte. Il préfère opter pour la culture de 80 variétés de fruits et légumes afin justement de composer avec les aléas de la nature qui provoque des rendements moindres pour certains légumes.

« On va assumer nos pertes et voir comment on peut se reprendre d’ici à la fin de la saison. »

 

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