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Gibbons doute de la volonté du ministère de l’Environnement

Yohann Harvey Simard
Le 30 janvier 2021 — Modifié à 12 h 08 min le 30 janvier 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le maire de Saint-Félicien, Luc Gibbons, ne croit pas que le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques a l’intention de remplacer la conduite qui sert à déverser les eaux de traitement dans la rivière Mistassini. Pour éviter que les déversements se fassent plutôt dans l’Ashuapmushuan, il réclame la protection de cette rivière patrimoniale.

« Je ne comprends pas trop la position du ministère dans le dossier et j’ai des doutes sur leur volonté de refaire la conduite.  Je trouve que ce n’est pas le temps, en période de pandémie, de susciter de la discorde sur un sujet si sensible et sur lequel la population a clairement dit qu’elle ne veut pas de déversement dans l’Ashuapmushuan. Ça n’a pas sa raison d’être et il faut plutôt mettre en valeur cette rivière et la protéger », exige, sur un ton sans équivoque, le maire Gibbons.

Il déplore d’ailleurs que le ministère n’ait jamais tenté de l’informer sur les démarches d’évaluation d’un possible déversement dans l’Ashuapmushuan, au lieu d’investir 40 M$ pour refaire la conduite actuelle de 14 km.

« Nous voulons avoir l’heure juste en parlant à notre députée Nancy Guillemette. Dans ce dossier, ça prend une intervention politique et qu’on règle la question une fois pour toutes. Il faut statuer rapidement sur ça et éviter de se déchirer sur un sujet si sensible. »

Bon pour l’économie

Luc Gibbons juge que le ministère devrait prendre la décision d’investir 40M$ pour refaire la conduite afin de stimuler l’économie.

« Un tel investissement à Saint-Félicien donnerait un bon signal surtout que le gouvernement veut relancer l’économie. De plus, ça ferait travailler des entreprises et travailleurs de notre coin. »

Ce dernier ne comprend pas la lenteur du ministère dans ce dossier.

« Ça fait longtemps qu’ils le savent que la conduite est à bout d’âge. Je ne sais combien d’interventions ils ont faites au cours des dernières années pour la réparer. »

Des réparations de plusieurs mois ont eu lieu en 2014. Et entre 2017 à 2020, des déversements ont eu lieu pendant 258 jours en lien avec des réparations, selon des données obtenues par Radio-Canada.

Le magistrat rappelle que ce débat du déversement des eaux de procédé dans l’Ashuapmushuan a eu lieu lors de la construction de l’usine en 1977. Selon lui, il n’y a aucune acceptabilité sociale et le ministère fait fausse route en dépensant de l’argent pour évaluer la possibilité de le faire.

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