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Crise à l’hôpital de Roberval : Vers des coupures de services ?

Le 24 septembre 2021 — Modifié à 08 h 33 min le 24 septembre 2021
Par Julien B. Gauthier

La mise sur pause de différents services de santé pourrait être envisagée afin de stopper la vague de démissions d’infirmières, selon le directeur des services multidisciplinaires du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean à l’hôpital de Roberval, Serge Lavoie.

« Est-ce qu’on va devoir mettre en pause certains services, comme on a fait avec l’urgence de l’hôpital de Roberval, il faut se questionner. Actuellement, il y a trop de services pour ce qu’il y a d’infirmières, donc on doit trouver des solutions pour régler ce problème », indique-t-il.

En deux semaines, ce sont 9 infirmières de l’hôpital de Roberval qui ont remis leur démission en raison de l’épuisement.

L’idée de fermer temporairement certains services afin de concentrer les effectifs sur les départements les plus importants fait son chemin.

« Cependant, l’hôpital de Roberval ne deviendra pas un dispensaire. Mais temporairement, il faudra peut-être accepter que les services aillent se donner d’une façon différente, ou ailleurs même. »

Surpris

Même si le CIUSSS envisageait que l’été serait difficile pour ses infirmières en raison des congés, cette vague de démissions en a surpris plus d’un dans les bureaux de la direction.

Et avec un manque de plus de 4 300 infirmières partout au Québec, Serge Lavoie ne voit pas comment la situation actuelle aurait pu être évitée.

« On avait un comité spécial pour diminuer les TSO (temps supplémentaire obligatoire). On a fait tout ce qu’on pouvait, mais force est de constater que notre personnel a donné tout ce qu’il avait à donner dans le moment et il faut qu’on se résigne à travailler nos services différemment. »

Réforme ?

La semaine dernière, la MRC du Domaine-du-Roy lançait un appel à toutes les autres MRC du Québec à l’appuyer en demandant une réforme du système de santé. Il est proposé de revenir à l’ancienne formule, soit une direction dans chaque hôpital pour une gestion personnalisée.

Serge Lavoie reconnait que des ajustements doivent être apportés.

« On s’aperçoit cependant qu’il y a un besoin de proximité, que l’établissement se rapproche de la réalité locale et on y travaille depuis deux ans. »

Il ne croit toutefois pas qu’un retour en arrière est possible.

« Je doute que ça fonctionne, mais ça sera au ministère d’en faire une réflexion. Mais je reconnais que nous sommes à l’heure des bilans, il faut regarder les avantages et les désavantages d’avoir centraliser les services et comment on peut s’ajuster pour améliorer la situation. »

Entre autres, il parle d’améliorer les communications, qui ne sont peut-être pas adéquates actuellement.

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