Actualités

Temps de lecture : 1 min 39 s

Le Foyer de groupe de Roberval dans les tripes de Gaston Langevin

Janick Émond
Le 01 décembre 2021 — Modifié à 12 h 59 min le 01 décembre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Un autre bon souvenir qui reste gravé dans la mémoire de Gaston Langevin est son implication pour la survie du Foyer de groupe à Roberval. Il se remémore un coup de fil de Philippe Couillard lors de la campagne électorale qui l’a porté au pouvoir.

« Avant le déclenchement des élections, en 2014, la décision de fermer le Foyer de groupe avait été prise. Durant la campagne électorale, un samedi matin, j’ai reçu un appel téléphonique de Philippe Couillard. Il voulait s’enquérir du dossier. »

À sa grande surprise, celui qui est devenu par la suite premier ministre du Québec l’a rappelé le même jour pour lui dire qu’il en ferait une promesse électorale. Promesse qu’il a tenue.

« J’ai beaucoup travaillé pour le garder ouvert. C’est un service indispensable pour des jeunes en difficulté. Chaque fois que je passe devant le Foyer, je me dis qu’il y a un peu de moi dans cette bâtisse. »

Mauvais souvenirs

De toute sa carrière, il garde de bons, mais également de mauvais souvenirs. Gaston Langevin avoue avoir trouvé difficiles toutes les années de compression budgétaire.

« Les années d’austérité ont contribué à la dégradation de la qualité et quantité des services offerts dans le réseau de la santé et des services sociaux. Souvent, on faisait des interventions publiques sans avoir l’appui de la population. »

Il trouve malheureux que les plans de compression aient affecté davantage les plus démunies, ceux qu’ils surnomment « les sans VOIX ».

« Ceux qui souffrent de déficience intellectuelle, les jeunes et les aînés ont souffert davantage. Ce sont des gens qui ne revendiquent pas. Force est de constater que la pandémie aura permis de nous donner raison. Au cours des prochaines années, nous avons du rattrapage à faire. Ce fut pour moi une grande déception. Je pars avec un goût amer de tous ces plans de compression vécus au fil des ans », conclut Gaston Langevin.

Un bon samaritain

Dernière le visage du syndicaliste se cache celui d’un bon samaritain qui durant toute sa carrière est venu en aide à des travailleurs et à des familles. Régulièrement, on cognait à la porte de son bureau pour obtenir des conseils.

« Il s’agit d’une partie de mon travail peu connue. J’ai aidé beaucoup de monde en les accompagnant pour des problèmes reliés au travail et familiaux. J’aimais beaucoup l’humaniste de ces démarches », raconte celui qui tire sa révérence du monde syndical.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES