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La fin d’une folle aventure – Yannick Bouchard fabrique seul un canot d’écorce

Jean Tremblay
Le 29 juin 2023 — Modifié à 07 h 51 min le 29 juin 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

Deux ans et 460 heures de travail plus tard, le Félicinois Yannick Bouchard a réalisé un vieux rêve mis aux oubliettes, celui de construire à la main un canot de trappeur en écorce de 11 pieds et 2 pouces.

« C'est la fin d'une folle aventure pour moi. Après plus d'un an et demi de recherche suivie de cueillette des matériaux et de la construction, j'ai enfin réussi mon premier canot d'écorce seul », explique le passionné.

Il avoue que la pandémie l’a incité à réfléchir et à se questionner sur ce projet.

« Lorsque la pandémie est arrivée, je me suis dit que c’était probablement le temps de le réaliser. J’ai toujours été fasciné par les canots même quand j’étais jeune. Mon intérêt pour le patrimoine, mon expérience pour les meubles antiques et l’ébénisterie m’ont incité à réaliser mon rêve », ajoute l’artisan.

Recherches ardues

La période de recherche qui a précédé la construction lui a permis de se familiariser avec les techniques ancestrales des Cris pour la construction d’un canot en écorce.

« Un long travail de recherche a dû être fait pour le réaliser. Je me suis inspiré, entre autres, d’Edwin Tappan Adney, un artiste de la fin des années 1800, début 1900. Il a eu une révélation en voyant les canots d’écorce et il y a consacré sa vie. »

Il ajoute : « Il a fait le tour de l’Amérique pour rencontrer des Autochtones. Puisqu’il était un artiste, il a pu écrire des plans détaillés. Tout est bien expliqué dans son livre. Dans mon cas, ce fut mon outil de référence. »

Aide d’un Métis-Cris

Sur le Web, Yannick Bouchard a pu communiquer avec Tom Byers, un Métis-Cris anglophone qui réside à White Fish et qui a construit 98 canots en écorce.

« Il est considéré comme le plus important constructeur de canot en écorce au monde », ajoute-t-il.

« En voyant des photos de mon canot, il m’a dit que c'était le plus beau premier canot d'écorce qu'il ait jamais vu. Disons que c'est une solide tape dans le dos! »

Une autre personne lui a apporté une aide précieuse pour la réalisation de son rêve.

« C’est Steeve Rainville, un ami qui réside maintenant à Cold Lake en Alberta, qui m’a aidé le plus. Je l’ai connu sur internet en consultant un vidéo de construction d’un canot en écorce qu’il a mis en ligne sur YouTube. La vie est parfois drôle. Au fil des discussions, j’ai découvert qu’il venait de Saint-Prime et qu’il avait étudié au Cégep de St-Félicien en Techniques du Milieu naturel », relate-t-il.

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