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Démission en bloc du conseil municipal à St-André

Les citoyens s’interrogent toujours sur le fin fond de l’histoire

Jean-François Desbiens
Le 27 février 2025 — Modifié à 16 h 00 min le 27 février 2025
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Un mois et demi après la démission en bloc des membres de leur dernier conseil municipal, plusieurs citoyens de Saint-André-du-Lac-Saint-Jean s’interrogent toujours. Ils sont contents de retourner bientôt voter pour se donner des représentants élus, mais déplorent ne pas savoir le fin de fond de l’histoire.

C’est ce que le journal a constaté en interrogeant des clients attablés au Restaurant bar St-André, qui sert aussi de relais de motoneige à l’entrée du village.

Les 6 conseillers et la mairesse avaient évoqué des différends avec l’administration de la municipalité pour justifier leur décision. Sur sa page Facebook, l’ex-conseiller Jean-Denis Martel avait écrit qu’il ne pouvait plus exercer ses fonctions conformément à ses valeurs en raison de visions divergentes et d'un climat de méfiance.

Charles Lavoie, qui demeure dans le secteur depuis 7 ans, aimerait bien en savoir davantage.

« On ne sait pas ce qui s’est vraiment passé, dit-il. C’était particulier de voir tout le monde démissionner, mais il y avait forcément quelque chose qui se passait dans les bureaux et on n’était pas au courant. »

Une bonne décision

Ce dernier estime toutefois que Québec a pris la bonne décision en ordonnant une élection partielle.

« Ça va nous permettre de connaître les candidats qui vont se présenter. Et on verra si ceux qui seront élus ont bien travaillé lors des élections générales en novembre. »

Claire Bouffard, qui habite aussi dans la municipalité depuis octobre dernier, est du même avis.

« C’est sûr que ça va engendrer des coûts, souligne-t-elle, mais c’est bien que ça ne traîne pas en longueur. On ne veut plus de chicane, même si on ne sait pas ce qui s'est vraiment passé. »

Robin Claveau espère quant à lui voir du sang neuf autour de la table du conseil.

« J’espère que ceux qui ont démissionné ne se représenteront pas. Je ne verrais pas leur intérêt ou s’ils ont le droit de le faire. Ils n’avaient qu’à terminer leur mandat. J’aurais préféré une seule élection et pas une partielle avant une générale, parce que ça va encore coûter de l‘argent, mais je vais aller voter. »

Des citoyens tenus à l’écart

Germain Maltais et Lise Filion, deux autres habitants de la localité, comptent également se prévaloir de leur droit de vote et déplorent également la décision prise en janvier par les élus précédents.

« On ne connaît pas la cause précise de leur démission, lance la dame. On ne sait rien et c’est comme si on avait été tenu à l’écart. »

Rappelons que de son côté, la ministre des Affaires municipales Andrée Laforest s'était aussi dite surprise et déçue par la démission de l’ensemble du conseil. Les élus de Saint-André-du-Lac-Saint-Jean auraient dû sonner l’alarme plus tôt selon elle sur les différends vécus avec la direction générale, avant que la situation ne dégénère.

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