Pour contrer l’itinérance et venir en aide aux personnes qui n’ont pas de toit, on inaugurera, dans quelques semaines, à Mashteuiatsh, sur la rue Mashk, le nouveau Carrefour Ushkui, un centre de jour et d’hébergement qui comprendra, entre autres, une dizaine de lits.
La bâtisse qui comptait quatre logements a complètement été transformée pour, au départ, aider les personnes démunies. « On va tout ramener, sous le même toit, les services déjà offerts le jour et la nuit aux personnes vivant de l’itinérance. Ce sera une place centralisée et sécurisée avec des intervenants et des agents de sécurité. Le bâtiment ne se retrouve pas trop loin en arrière du Centre de santé », explique le nouveau chef Jonathan Germain.
Au moment d’écrire ces lignes, il ne restait que l’ameublement à installer, les travaux étant terminés. « Dans les prochaines semaines, une journée portes ouvertes est prévue. D’ici ce temps on va consulter la population pour trouver un nouveau nom à ce centre », ajoute-t-il.
Ouvert à toute la population
Par contre, le nouveau chef de Mashteuiatsh Jonathan Germain y voit plus grand. « On ne veut pas que ce centre soit associé uniquement aux gens qui sont en situation d’itinérance ou démunis. Il sera ouvert à toute la population question de favoriser l’intégration sociale des personnes démunies. »
Il avoue qu’à Mashteuiatsh on vit les mêmes problèmes reliés à l’itinérance qu’à Roberval. « Par contre, depuis la pandémie, c’est davantage présent. Durant cette période de la COVID, les familles ne pouvaient accueillir des personnes vivant à une autre adresse. Une situation qui a créé un sentiment de détresse psychologique pour les gens qui se trouvaient déjà en situation d’itinérance. En plus on les a rejetés de certains endroits où ils pouvaient dormir. »
Un premier carrefour Ushkui
Au fil des ans, la communauté a toutefois posé des gestes pour venir en aide à cette catégorie de résidents. « Il y a quelques années, on a ouvert le carrefour Ushkui où les gens se rendent pour briser l’isolement, se socialiser et y dormir. On y offre, le mercredi, le petit déjeuner. »
Par la suite, pour favoriser le changement entre les usagers de jour et de nuit on a ouvert une roulotte de lits de crise.
Unité d’intervention
Finalement, depuis quelques mois, on retrouve à Mashteuiatsh, comme c’est le cas à Roberval une unité d’intervention composée d’un policier et d’un intervenant communautaire. « Les deux travaillent à plein temps, de jour avec, comme mandat, de désamorcer les potentielles crises qui pourraient survenir le soir. Pour implanter ce service, on s’est basé sur l’expérience vécue dans d’autres municipalités, dont Roberval », conclut le nouveau chef.