Le Dolmissois Harold Veilleux a une fois de plus fracassé des records en dynamophilie lors de son passage au Championnat panaméricain de powerlifting, qui s’est tenu aux Îles Caïmans au début d’août. Mais pour celui qui détenait déjà plusieurs records, ce qui a le plus marqué son voyage, c’est d’avoir dû s’exécuter quelques minutes seulement après que l’un de ses compères se soit brutalement blessé devant ses yeux.
La dynamophilie se décline en trois épreuves: le développé-couché (bench press), le soulevé de terre (dead lift) et la flexion sur jambes (squat). L’accident mentionné par Harold Veilleux est survenu durant l’épreuve du squat dans le cadre d’un bloc ouvert à tous les compétiteurs pesant moins de 120 kg, toutes tranches d’âge confondues.
« Le leveur avant moi, un Panaméen de 39 ans, il avait demandé une barre de 272,5 kilos. Moi, j’étais le suivant puisque j’avais demandé ma barre à 280 kilos. À son troisième essai, l’athlète se pète les deux jambes. Le tendon de ses deux genoux s’est sectionné. Le gars s’est couché sur le dos en se tordant de douleur et il est sorti en civière. »
Pour celui qui n’avait jamais assisté à un accident d’une telle gravité, la tension est à son comble.
« Moi, dans ma tête, je me dis qu’à 61 ans, je dois aller lever 280 kilos après qu’un gars de 39 ans se soit gravement blessé avec une barre de 272,5 kilos. Mon anxiété et l’adrénaline étaient dans le tapis. »
Malgré tout, Harold Veilleux était là pour battre un 2e record du monde, et c’est ce qu’il a fait en parvenant à soulever sa barre de 280 kilos. « Je me suis vraiment surpassé sur ce coup-là, mais j’ai vu qu’à 280 kilos, j’avais pas mal atteint limite. C’était un levé très dur qui m’a demandé énormément d’énergie », admet-il.
Plus compliqué lors des autres épreuves
Satisfait de son record au squat, le dynamophile affirme toutefois que le reste de la compétition ne s’est pas déroulée comme il l’aurait souhaité.
Au bench press, il est parvenu à soulever 162 kilos, soit 8 kilos en deçà de son record personnel. Au dead lift, il a réussi un levé de 276 kilos, soit 4 kilos de moins que son record personnel, qui est également le record mondial dans sa catégorie.
Sans vouloir se déresponsabiliser, Harold Veilleux attribue en partie sa « sous performance » à des facteurs contextuels, notamment au stress anormalement grand, au degré d’exigence de la première épreuve ainsi qu’à la chaleur intense qui régnait au moment de la compétition.
L’homme fort de Dolbeau-Mistassini précise être néanmoins reparti avec la médaille d’or dans les trois épreuves. « Dans ma catégorie, explique-t-il, la plupart de mes compétiteurs sont loin derrière moi en termes de capacité. »
Prochaines étapes
Si Harold Veilleux songe à bientôt prendre sa retraite de la dynamophilie, avant, il envisage de participer au Championnat 2026 de la Fédération de powerlifting du Commonwealth. Afin de pouvoir y prendre part, il devra préalablement se rendre au prochain championnat canadien.