Dimanche, 13 octobre 2024

Chroniques

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12 oct. - Essai Routier : Volkswagen Jetta Diesel

Le 13 octobre 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 13 octobre 2010
Par Karine Desrosiers

On reproche aux journalistes automobiles d’avoir changé leur fusil d’épaule et de maintenant faire l’apologie des moteurs diesel, ces cracheurs de fumée noire qui puaient le mazout. Il faut avoir essayé les plus récents modèles pour se rendre compte à quel point les normes ont changé. La plus récente Jetta est un exemple probant. Son moteur 2.0 TDi est un exemple d’efficacité. Ses 140 chevaux sont aussi silencieux que ceux d’un moteur à essence, et vous irez sans l’ombre d’un effort sous la barre des 6 litres aux 100 kilomètres sans sacrifier le plaisir au volant. Ai-je besoin d’ajouter autre chose ?

Volkswagen la conquérante

Le plus grand fabricant d’automobiles en Allemagne veut devenir le plus grand fabricant d’automobiles du monde d’ici 2018. Pour ce faire, elle doit augmenter son volume de ventes un peu partout sur la planète, et l’un des maillons faibles de la chaîne se trouve au sud de notre frontière, chez nos voisins américains. Pour mieux faire avaler la pilule, Volkswagen a donc décidé de jouer le tout pour le tout en abaissant le prix de base de sa Jetta à 15 876 $. Si la Jetta City a théoriquement disparu du catalogue en 2011, le modèle de base est son équivalent. Moteur à 4 cylindres de 2 litres de 115 chevaux, freins à tambours à l’arrière, pas de climatiseur et le strict minimum au chapitre de l’équipement. Les Américains sont nettement moins regardants que nous sur les matériaux utilisés et la qualité de fabrication. Planche de bord dure comme du bois, mauvais ajustements des joints, l’impression de qualité à laquelle les amateurs de Volkswagen sont habitués n’est pas au rendez-vous. Même le cuir beige des sièges semble absorber la teinte bleue de mes pantalons en denim. C’est le prix à payer pour offrir une voiture à aussi bon marché. Les gens de Volkswagen l’admettent eux-mêmes : « Nous avons fait des concessions aux endroits qui sont le moins susceptibles d’attirer la foudre des consommateurs. Mais heureusement, les compromis sont largement esthétiques, et même le moteur de 2 litres avec sa boîte de vitesses automatique ou manuelle à 6 rapports se tire bien d’affaire.

Des lignes plus américaines

L’autre déception de plusieurs amateurs réside dans ses lignes plus génériques. Encore une fois, on veut plaire aux Américains. Vue de côté, elle se pare de faux-airs d’Audi. Je trouve personnellement qu’elle gagne en élégance par rapport à l’ancienne génération. Pour lui donner davantage de personnalité, VW n’a pas hésité à doter la Jetta de pièces de carrosserie spécifiques qui la distinguent définitivement de la Golf. L’habillage spécifique des modèles plus haut de gamme ajoute un petit côté plus exclusif.

La reine de la route

C’est sur la route entre Montréal et Magog que nous avons fait l’expérience de la version diesel à l’aller et du 2-litres au retour. La version diesel se comporte comme une reine sur l’autoroute et sur la route. Elle enchaîne les virages sur la route des vins sans sourciller. Le confort des suspensions est très bien calibré, et je suis prêt à parier que les occupants, pour la plupart, ne pourraient pas savoir que nous sommes dans une voiture diesel, tellement elle est silencieuse. C’est de loin le modèle le plus intéressant de la gamme. Elle ajoute une habitabilité tout à fait généreuse, en particulier à l’arrière où deux adultes s’installeront à leur aise. Le coffre, annonce 510 litres; il est profond, mais on peut lui reprocher un seuil de chargement un peu haut. Deux bémols, la manipulation de la banquette 40/60, malaisée, sans compter que la surface obtenue n’est pas complètement plane, et le siège du conducteur avec commandes à roulettes, pas toujours pas évident à régler. Le 2-litres comblera ceux qui veulent de l’allemand à petit prix, si la version de base est offerte à 15 876 $. De manière plus réaliste, avec le climatiseur et une boîte automatique, on parle d’environ 17 500 $. Ce qui demeure un prix fort intéressant pour une voiture de cette taille avec une conduite bien plus stimulante que ce que propose en général la concurrence.

Forces

Comportement agile

Boîte DSG très réactive

Habitabilité généreuse

Faiblesses

Seuil de chargement haut

Manipulation de la banquette malaisée

Réglages manuels pénibles pour le siège du conducteur

 

Fiche technique

Moteurs

L4 2,0 l SACT, 115 ch à 5600 tr/min

Couple 122 lb-pi à 2600 tr/min

Transmission manuelle à 5 rapports,

automatique à 6 rapports (en option)

0-100 km/h Golf 10,1 s

Vitesse maximale 195 km/h

Consommation (100km): man. 8,4 l, auto. 8,4 l

(TDI)

L4 2,0 l turbo DACT 140 ch à 4000 tr/min

Couple 235 lb-pi à 1750 tr/min

Transmission manuelle à 6 rapports, automatique à 6 rapports avec mode manuel (option)

0-100 km/h 9.0 s

Vitesse maximale 209 km/h

Consommation (100km):  man. 5,8 l,  auto. 5,9 l

 

Autres composantes

Sécurité active freins ABS, répartition électronique de force de freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique

Suspension avant/arrière indépendante /semi-indépendante

Freins avant/arrière disques /tambours ou disques/disques

Direction à assistance électrique

Pneus

2.0 L : 195/65R15

TDi :    205/55R16, 225/45R17 (Highline)

 

Dimensions

Empattement 2651 mm

Longueur 4628 mm

Largeur 1778 mm

Hauteur 1453 mm

Poids  2,0 L: 1289 kg , TDi: 1 434 kg (man), 1456 kg (auto)

Diamètre de braquage 10.9 m

Coffre 440 l

Réservoir de carburant 55 l

 

Prix

2.0 L Trendline : 15 875$

2.0L  trendline + : 17 275$

2.0 L Confortline : 19 075$

TDI Comfortline : 23 875$

TDI Highline : 26 655$

 

Benoit Charette est co-propriétaire et rédacteur en chef de l’Annuel de l’Automobile 2011. On peut aussi l’entendre tous les vendredi à 14 :05 dans l’émission Dutrizac l’après-midi au 98,5 FM à Montréal

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